Vendredi 12 décembre, le dernier Conseil européen de la présidencce française est parvenu à un accord sur le paquet
énergie/changement climatique, qui doit permettre de finaliser ce paquet avec le Parlement
européen d'ici la fin de l'année. Ainsi, l'Europe pourrait conserver son rôle moteur dans la
recherche d'un accord mondial ambitieux et global à Copenhague l'année prochaine.
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Lors du Sommet des dirigeants européens à Bruxelles, les 11 et 12 décembre, un compromis sur le 'paquet climat-énergie' a été trouvé. L'obtention de ce compromis permet à la France d'achever sa présidence du Conseil de l'UE sur un succès. Le paquet peut maintenant être finalisé avec le Parlement
européen d'ici la fin de l'année. Ainsi, les Européens se trouveraient en position de force dans les négociations internationales sur le climat de Copenhague, prévues en décembre 2009. D'ici là, les Etats devront respecter le calendrier et le programme de travail établis lors de la conférence internationale de Poznan (Pologne) qui s'est achevée le 12 décembre.
Trois fois 20 et échange des quotas de CO2
Les Européens vont devoir atteindre un triple objectif pour 2020: réduire de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs niveaux de 1990, porter la part des énergies renouvelables à 20% de la consommation (contre 8,5 % en 2006) et réaliser 20% d'économies d'énergie.
L'une des principales mesures contenues dans le 'paquet climat-énergie' consiste en la mise en place en 2013 d'un nouveau système d'échange des quotas de CO2 pour l'industrie et les fournisseurs d'énergie dans l'Union européenne.
Avant le sommet de Bruxelles, trois pays, l'Allemagne, l'Italie et la Pologne, s'étaient particulièrement inquiétés des contraintes imposées par ce plan à leurs industriels, déjà fragilisés par la crise économique, dont la plupart devront commencer en 2013 à acheter aux enchères des permis d'émissions de CO2 qu'ils recevaient jusqu'ici gratuitement. La Présidence française de l'UE a accédé à beaucoup de leurs demandes de limiter les efforts demandés à leurs industries. Au final, avec toutes les exemptions obtenues par les uns et les autres, la proportion de permis à polluer que devront acheter les industriels restera encore très faible en 2013, même si elle augmentera graduellement d'ici 2020. Les centrales électriques au charbon de Pologne et des autres pays de l'est n'auront elles rien à payer en 2013, mais devront tout de même payer la totalité de leurs droits d'émission en 2019.
Exemptions et 'nerf de la guerre'
Toutes les exemptions obtenues ont fait dire aux organisations de défense de l'environnement, dont Greenpeace, le WWF et Friends of the Earth Europe - avant même l'annonce de l'accord - qu'il constituait 'un échec'. Ces ONG ont appelé le Parlement européen à amender le texte lors du vote prévu à partir du 18 décembre.
Sur un autre plan, ces exemptions d'achats aux enchères des permis d'émissions de CO2 affaiblissent le montant des sommes qui devaient en être retirées notamment pour financer différentes actions destinées à favoriser les économies d'énergie et à éviter le réchauffement climatique. Bref, le montant du ' nerf de la guerre' s'en trouve affecté d'autant.
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