Croissance et déficit public

La crise financière a conduit à revoir à la baisse les prévisions de croissance et de déficit public de la France en 2009. La croissance attendue devrait s'établir entre 0,2 % et 0,5 % et le déficit public à 3,1 % du PIB, selon les chiffres indiqués par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde et le ministre du Budget, Eric Woerth, le 6 novembre, lors d'interventions au Sénat.

La France table désormais sur une croissance comprise 'dans une fourchette de 0,2 % et 0,5 %' en 2009 contre 1 % auparavant, avec un budget bâti sur une prévision de 0,5 % de croissance, a déclaré le 6 novembre Christine Lagarde, lors d'une intervention au Sénat.

Pour 2010, la France prévoit une croissance de 2 % contre 2,5 % auparavant. Ensuite, elle s'attend à 'un retour à une croissance de l'activité à 2,5 % en 2011 et 2012'.

Cette nouvelle prévision est 'responsable, exceptionnelle comme la situation l'exige mais lucide', a ajouté Christine Lagarde, soulignant qu'elle était 'la plus basse jamais retenue par un gouvernement en France'.

La France a procédé à cette révision pour tenir compte de l'aggravation de la crise financière dont les effets 'commencent à se faire sentir et vont perdurer pendant plusieurs trimestres', a expliqué la ministre. Cette crise 'laissera sur les économies des séquelles durables', a-t-elle précisé.


Inflation et taux de change

La France a aussi revu à la baisse sa prévision d'inflation en 2009, à 1,5 % contre 2 % prévu dans le budget, pour tenir compte de la baisse des prix des matières premières, ainsi que sa prévision de taux de change : elle table désormais sur un euro à 1,33 dollar l'an prochain contre 1,45 auparavant. Les conséquences de la crise financière 'l'emporteront sur les effets positifs' induits par la baisse de l'inflation et du cours de l'euro, a déclaré Christine Lagarde.

'La crise financière actuelle est une crise des abus, des excès, des excès de crédit, d'endettement, de complexité, de cupidité, d'irrationalité', a également déclaré la ministre.


Déficit public

Le déficit public, initialement prévu à 2,7 % de PIB en 2009 est, lui, revu à la hausse à 3,1 % de PIB, a annoncé le ministre du Budget, Eric Woerth, devant le Sénat. Pour 2008, Eric Woerth a dit s'attendre à 'un peu plus de 3 milliards de recettes en moins' que ce qui était prévu et tabler désormais sur un déficit à 2,9 % du PIB contre 2,7 % auparavant.

En 2009, 'nous n'augmenterons pas le poids global des impôts même si les recettes publiques venaient à fléchir', a réaffirmé Christine Lagarde.

Par Nicole Salez

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