Bilbao, un musée à ciel ouvert

La capitale du Pays basque espagnol allie architecture moderne et patrimoine

Bilbao victime de la crise industrielle des années 80 s'est transformée en une sorte de musée à ciel ouvert.




Bilbao n'a presque plus besoin du musée Guggenheim pour donner envie d'aller la visiter tant le changement de cette ville du Pays basque espagnol est important et réussi. En l'espace de 25 ans, cette cité viçtime de la crise industrielle des années 80 s'est transformée en une sorte de musée à ciel ouvert.

Bien évidemment l'extraordinaire bâtiment imaginé par l'architecte américain Frank Gehry le long de la rivière Nervion a été déterminant dans cette reconversion qui fait admirablement voisiner architecture moderne et patrimoine.

A lui seul le renouveau du quartier historique est une réussite.Et c'est aussi de ce passé que veut témoigner le musée des Beaux Arts, qui réunit 7000 pièces représentant les différentes périodes de la peinture espagnole à l'occasion de son centenaire. Les artistes basques y occupent une place importante. Et jusqu'au 18 janvier 2009, 14 tableaux à la taille impressionnante réalisés par Joaquim Sorolla, à la demande de l'Hispanic Society de New York au début du XXème siècle, y sont exposés. Ils brossent un tableau allégorique de l'Espagne du début du XXème siècle.

L'exposition proposée par le musée Guggenheim jusqu'au 18 janvier rassemble quelques un des chefs d'oeuvres réunis par les Habsbourg et qui ont été prêtés par les musées de Vienne (Autriche). Mais on peut admirer quelques pièces de la collection permanente, comme l'Araignée de Louise Bourgeois ou les gigantesques sculptures de Richard Serra.

Les alentours du Guggenheim sont un véritable concentré d'architecture moderne. Là où il n'y avait auparavanrt que quais, zones de stockage et bâtiments industriels ont été édifiés des immeubles aux formes élaborées. Les ponts symbolisent ce changement. Le plus proche du Guggenheim a été 'rénové' par Daniel Buren et les haubans blancs du pont Zubi-zuri sont l'oeuvre de l'architecte espagnol Calatrava qui a aussi réalisé l'aéroport de Bilbao.

Il faut guère plus d'une demi-heure de marche -mais on peut aussi prendre le métro ou le tram- pour rejoindre la vieille ville. Les immeubles à bow-windows, construits au XVIIIème siècle, donnent leur unité à ces quartiers. Les façades, récemment ravalées, dévoilent des couleurs ocre, bleu ou rouge. Avec son vert vif et son jaune, la gare de Santander, qui date de 1902, est toute pimpante. Au marché couvert, qui se prétend un des plus grands d'Europe, on ne manquera pas l'étage entier réservé à la vente des poissons de toutes sortes.

Pour déjeuner ou prendre l'apéritif, les bistrots de la place Nueva, qui ont conservé leur ancienne décoration permettent de profiter du calme et de l'harmonie architecturale de cette place aux proportions très classiques. De quoi reprendre des forces avant de se lancer dans l'ascension des 213 marches qui conduisent à la basilique de la Begoña. Un ascenseur permet d'atteindre le sommet de cette colline d'où on domine la ville.

Bilbao peut évidemment être le point de départ d'escapades vers le Pays basque. Il suffit de 40 minutes en métro pour aller à la plage, dans le village de Muskiz. Dans les villages, comme Guernica ou Victoria, les marchés hebdomadaires et les fêtes sont appréciés des Basques eux-mêmes.

Côté gastronomique, on goûtera la morue et le cidre, mais aussi certains vins. Ceux qui ont quelques moyens pourront s'offrir le restaurant Extranobe du chef Fernando Canales, une étoile au Michelin: cuisine imaginative, service impeccable, belle vue sur le parc de Doña Casilda Iturrizar. Pour les amateurs d'endroits branchés, le Perro Chico dans la vieille ville est le lieu préféré des architectes et des personnalités qui ont 'fait' le nouveau Bilbao.


Renseignements: Office du tourisme espagnol, tel: 01 45 03 82 50
internet: www.spain.info.fr

Pour y aller: Air France propose 5 vols directs quotidiens Paris-Bilbao à partir de 149 euros aller-retour

Musées: billet couplé pour les Beaux Arts et Guggenheim pour 12,50 euros



Par Françoise Merteuil

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