Débat Obama - McCain à Nashville

Changement de ton
Chronique de Suzanne Green

Avec la chute de Wall Street et ses répercussions sur l'économie du pays, le ton du débat Obama - McCain a changé.

La crise économique a pesé fortement sur l'atmosphère du débat mardi soir entre Barack Obama et John McCain. Comme le public qui les questionnait, les candidats ont tous deux opté pour un ton sobre. Ils parlaient à voix basse , leurs sourires, comme leurs piques, étaient rares. C'était comme si la situation actuelle était bien trop grave pour servir la soupe électorale habituelle. Leur auditoire voulait savoir ce qu'ils comptaient faire pour remettre le pays en selle et comment ils envisageaient l'avenir.


Le visage crispé de McCain, qui continue à perdre des points dans les sondages, trahissait son malaise. Tout le monde sait bien que son parti est à l'origine de problèmes épineux : les marchés boursiers devenus des “casinos”, la guerre au Moyen Orient, les crédits d'impôts qui ont bénéficié surtout aux riches du pays. Ce qui n'a pas empêché McCain d'affirmer que le rôle du gouvernement dans la vie économique et sociale doit rester minime et qu'il fallait poursuivre la stratégie actuelle en Irak et en Afghanistan jusqu'à “la victoire”.


Obama n'a eu aucun mal à mettre les misères du jour sur le dos du laisser-faire républicain et de l'influence des lobbies. Il a souligné que l'Amérique ne pouvait plus faire cavalier seul devant la portée planétaire de la menace terroriste, du développement des armes nucléaires, du réchauffement climatique et des catastrophes humaines comme celle de Darfour.

Pour les électeurs indécis, s'il en reste, il va y avoir un dernier débat le 15 octobre.

Par Suzanne Green
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