Grenelle Environnement : Création d’Entreprises

Les créateurs soucieux du développement durable

L'enquête réalisée par CCI Entreprendre en France montre que le Grenelle de l'environnement impacte la création d'entreprises, alors que s'ouvre l'examen de la loi d'orientation sur ce thème le 8 octobre à l'Assemblée Nationale.






CCI Entreprendre en France, le dispositif d'appui et d'accompagnement des créateurs et repreneurs d'entreprise des Chambres de Commerce et d'Industrie, a réalisé un focus sur le développement durable, extrait de son Observatoire permanent des porteurs de projets. En voici les résultats.



Plus d' 1 créateur d'entreprise sur 2 tient compte du développement durable dans son projet




Les porteurs de projet sont sensibles à la thématique du développement durable, quelque soit leur tranche d'âge, ce qui confirme la diffusion massive, dans l'ensemble de la population, de la préoccupation environnementale.

Parmi ces créateurs/repreneurs : 55% veilleront à produire des biens ou services respectueux de l'environnement.
35% recourront à des matériaux recyclés ou recyclables et 32% aux énergies renouvelables, dans la production de ces biens éco-compatibles.
28% envisagent de favoriser d'une manière générale le recours à des processus de conception et de production non polluants.

Cette dimension se double du sentiment plus fréquemment partagé de créer ou développer une activité particulièrement innovante.

64% des porteurs de projet concernés considèrent que l'activité qu'ils envisagent est nouvelle ou innovante en soi, contre seulement 51% en moyenne sur l'ensemble des porteurs de projet, soit un écart de 13 points. Dans le détail, 31% estiment que la façon dont ils vont gérer ou commercialiser leur activité sera nouvelle ou innovante et surtout 33% (contre 23% en moyenne) que le produit ou le service envisagé est innovant.





Le BTP, un secteur en pointe




La variation de la prise en compte du développement durable, selon le secteur d'activité, est forte. Dans certains secteurs déjà en pointe sur la thématique du développement durable et particulièrement concernés par les exigences croissantes en matière de protection de l'environnement (dans le cadre des débats du Grenelle notamment), les entrepreneurs semblent avoir une conscience aiguë de la nécessité de s'y conformer.

65% des porteurs de projet créant ou reprenant une entreprise dans le secteur du BTP et de la construction déclarent qu'ils tiennent compte du développement durable (31% « beaucoup »).



Mais il faut noter que ce secteur est aujourd'hui dans l'obligation de respecter des normes très restrictives en matière d'environnement, notamment pour l'habitat. Le potentiel de développement est donc très important sur ce marché, ce qui justifie que de nombreux entrepreneurs s'engouffrent dans cette voie.







De fortes disparités régionales



Certaines régions se singularisent : on constate que seulement 29% des créateurs / repreneurs en Ile-de-France et 37% en Bretagne envisagent de tenir compte du développement durable dans leur projet. A l'inverse, les taux sont particulièrement élevés dans les régions Centre (70%) et Languedoc-Roussillon (63%). Les différences culturelles sont à l'origine de ces disparités, la conscience écologique étant traditionnellement plus ancrée dans certaines régions.





Des entrepreneurs plus responsables ?




Si les porteurs de projets qui tiennent compte du développement durable ont un profil très proche des moyennes nationales, il semblerait en revanche que cette spécificité soit corrélée à plusieurs qualités particulières : à la fois le sens que l'on donne à son projet et l'investissement humain personnel que l'on est prêt à consentir.



Tout d'abord, les motivations à l'origine du projet diffèrent : 39% des porteurs de projet ayant un intérêt particulier pour le développement durable souhaitent avant tout développer une entreprise en termes d'emploi et d'investissements, soit 7 points de plus que la moyenne des porteurs de projet. Ils sont moins nombreux (61% contre 68%) à n'envisager que la création de leur propre emploi. Les porteurs de projet sont également assez nombreux à prendre en compte les aspects liés à la dimension sociale : en effet, 29% envisagent de veiller à l'intégration sociale et culturelle de leur entreprise dans son environnement, et 23% souhaitent participer à la mixité sociale et à l'intégration des personnes ayant un accès difficile à l'emploi.








A propos de CCI —, Entreprendre en France :

Les Chambres de Commerce et d'Industrie ont mis en place un dispositif d'appui et d'accompagnement des créateurs et repreneurs d'entreprises : CCI-Entreprendre en France.

C'est aujourd'hui le premier réseau des professionnels de la création et de la reprise d'entreprise, présent sur l'ensemble du territoire (métropole et DOM-TOM inclus). Il propose une offre complète de services afin d'accompagner les entrepreneurs, de la prise en compte de la simple idée à l'accomplissement des formalités administratives et au suivi de la pérennité des entreprises.

Chaque année, plus de 330 000 porteurs de projet poussent les portes d'entrée des 234 espaces Entreprendre des Chambres de Commerce.

Pour garantir la qualité de ces services, CCI —, Entreprendre en France s'est engagé, depuis 2003 dans une démarche de labellisation des CCI afin de garantir leur professionnalisme et la qualité des dispositifs d'accueil et d'accompagnement des créateurs / repreneurs.

www.entreprendre-en-france.cci.fr


METHODOLOGIE :

Observatoire permanent des porteurs de projets réalisé par l'IFOP (depuis octobre 2006) : Echantillon de 5239 porteurs de projets reçus dans les CCI Janvier à juillet 2008 (extraits de 16 213 porteurs de projets). Enquête auto administrée par questionnaire papier mis à disposition des porteurs de projets dans les CCI participantes. 94 CCI dans 19 régions ont renvoyé les questionnaires.



Par Nicole Salez

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