Inflation : les femmes plus inquiètes que les hommes
L'inflation inquiète davantage les femmes que les hommes et elles attendent plus intensément qu'eux une action des pouvoirs publics visant à la juguler, selon une enquête réalisée par l'Ifop pour la banque Robeco.
Traditionnellement, les femmes sont chargées du porte-monnaie familial au quotidien, on comprend donc qu'elles soient plus inquiètes que les hommes à propos de l'inflation galopante actuelle et de son impact sur le pouvoir d'achat. C'est en tout cas ce que révèle l'enquête menée par l'Ifop pour la banque Robeco (Groupe Rabobank).
*L'étude menée par l'Ifop pour la banque Robeco a été réalisée auprès d'un échantillon national de 956 personnes représentatif de la population française, du 2 au 4 juin. Les résultats sont
extraits de la deuxième vague du baromètre de l'inflation « Le regard
des Français sur l'inflation : perceptions et anticipations » - Tous les résultats de l'étude sur le site : www.robeco.fr
96% des femmes interviewées se disent inquiètes du phénomène inflationniste dont 67% de tout à fait inquiètes,
contre respectivement 90% et 57% pour l'ensemble de l'échantillon.
75 % perçoivent l'inflation comme s'inscrivant dans un mouvement durable et structurel. Première conséquence : les femmes attendent plus intensément que leurs homologues masculins (39%, soit 10 points de plus) une action prioritaire des pouvoirs publics visant à lutter contre l'inflation. Deuxième conséquence : 71 % d'entre elles seraient prêtes à se serrer la ceinture (contre 61 % des hommes).
Une appréciation de l'inflation encore perfectible
La perception de la hausse des prix par les femmes interviewées est parfois en décalage
avec les données officielles de l'INSEE. Si 57% contre 75% des hommes
citent un chiffre de l'inflation inférieur à 5%, plus d'une interviewée sur quatre ressent une
inflation supérieure à 10%.
Presque une femme sur deux (45% contre 30% chez les hommes) anticiperait un taux d'inflation supérieur ou égal à 5 % au cours des douze prochains mois.
A l'instar de l'ensemble de l'échantillon, la population féminine, confrontée à différents types
de produits, hiérarchise de manière satisfaisante les biens les plus inflationnistes (essence, produits
alimentaires) comparés aux produits moins touchés par la hausse des prix comme les biens culturels,
les équipements ménagers et les articles de haute technologie. Toutefois, s'agissant de ces types de
produits, la perception d'un mouvement baissier est systématiquement moins partagée par les femmes
(par exemple 16 points de différence avec les hommes pour les produits de haute technologie traditionnellement plus souvent achetés par les hommes ou 8 points pour les biens d'équipement
ménager).
Inflation record en juin
Rappelons que selon l'INSEE, l'inflation a atteint 3,6% en juin, son plus haut niveau depuis 17 ans, une progression due essentiellement à la hausse des produits alimentaires et de l'énergie.
Progression des prix de différentes catégories de produits
- Alimentation : + 0,2% en juin (+5,5% sur un an)
- Produits frais : + 1,6% en juin (+3,7% sur un an).
- Energie : + 3,5% en juin (après 4,2% en mai)
- Carburants : + 5,2% en juin (après +4,8% en mai), + 23,1% sur un an)
- Combustibles liquides (fioul par exemple), + 7,6% en juin (après +9,5% en mai), + 58,5% sur un an.]
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