De Barbey d'Aurevilly à Christian Dior
Le musée Christian Dior à Granville (Manche) propose une rétrospective du dandysme de Barbey d'Aurevilly à Christian Dior.
Quels sont les deux points communs entre Jules Barbey d'Aurevilly et Christian Dior ? Ils célèbrent leur anniversaire de naissance cette année : 1808 pour le premier et 1908 pour le second. Deuxième point commun : ils sont tous les deux attachés au dandysme.
Le dandysme esthétique
Le parcours de l'exposition traverse deux siècles de mode où se mêlent l'écrit, l'image et l'objet. Œuvres d'art, objets rares et précieux, créations de mode, historique des parfums et des soins de beauté soulignent l'évolution du dandysme à travers une galerie de personnages emblématiques.
Les précurseurs avec les élégants britanniques et notamment George Bryan Brummell (1778-1840), figure de proue de la mode vestimentaire anglaise. Il incita la gente masculine à porter des vêtements raffinés et bien coupés, ornés de cravates minutieusement nouées. Il est considéré comme l'initiateur du costume.
Digne successeur : Barbey d'Aurevilly (1808-1889). Ses ambitions mondaines l'amènent à composer un personnage de parfait dandy. Sous le pseudonyme de Maximilienne de Syrène, il signe en 1843 des Impertinences raffinées et De l'élégance dans le Moniteur de la Mode. En 1845, il édite avec succès Du dandysme et de George Brummell. Il y développe et analyse les principes du dandysme.
Le dandysme devient métaphysique
Le dandysme, doctrine de l'élégance, de la finesse et de l'originalité constitue également une métaphysique, un rapport avec l'être et le paraître. Le dandy selon Baudelaire dans Mon cœ,ur mis à nu « doit aspirer à être sublime sans interruption, il doit vivre et dormir devant un miroir ».
Dandy et décadence deviennent synonyme pour la génération de Robert de Montesquiou (1855-1921). Robert de Montesquiou, homme de lettres inspira le baron Charlus de Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu.
Le début du 20e siècle transforme le dandy décadent en dandy innovant. Le développement des sports d'élite, comme signe de distinction, entraîne par exemple la diffusion du costume de golf.
Enfin, l'Angleterre des années 60 remet au goût du jour les nouveaux dandys, icônes de la « pop culture » tels David Bowie.
Le rêve dandy de John Galliano
«On devrait être une œ,uvre d'art, ou porter une œ,uvre d'art» écrit Oscar Wilde, icône du dandysme anglais. Les dandys chez Dior et les dandys qui inspirent Dior constituent une veine inépuisable, selon Galliano. Les dandys ont influencé et rayonné sur le monde artistique dès leur apparition en Angleterre, au 18e siècle. En tant qu'Anglais, je suis fier que Dior rendre hommage à ce groupe de rêveurs décadents.
«Cette exposition rassemble certains dandys les plus emblématiques. De Jean Cocteau à David Bowie, de Charles Baudelaire à Cecil Beaton en passant par Monsieur Dior et ses bals costumés. Chaque détail, chaque accessoire, chaque pensée poétique sont adaptés à l'ambiance et à l'air du temps». John Galliano, le 25 février 2008.
Informations pratiques
- Exposition du 1er mai au 21 septembre 2008
- Musée et Jardin Christian Dior
Rue d'Estouville —, 50400 Granville
- www.museechristiandior@wanadoo.fr
- Ouverture du musée : du 1er mai au 21 septembre 2008, tous les jours de 10h30 à 18h30 sans interruption.
Visite libre.
- Prix d'entrée 6€, tarif réduit 4€, tarif famille 18€ à partir de 4 personnes, gratuit pour les adhérents de l'association «Présence de Christian Dior».
- Exposition du 1er mai au 21 septembre 2008
- Musée et Jardin Christian Dior
Rue d'Estouville —, 50400 Granville
- www.museechristiandior@wanadoo.fr
- Ouverture du musée : du 1er mai au 21 septembre 2008, tous les jours de 10h30 à 18h30 sans interruption.
Visite libre.
- Prix d'entrée 6€, tarif réduit 4€, tarif famille 18€ à partir de 4 personnes, gratuit pour les adhérents de l'association «Présence de Christian Dior».
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