La santé de la famille, une affaire de femme

La mère de famille est la première impliquée dans les soins prodigués aux enfants. C'est ce que montre une enquête Ipsos réalisée à l'occasion du premier salon Direction santé au féminin qui se tient du 11 au 13 avril à Paris.

Ceci n'est malheureusement pas un scoop... Le travail, mené par l'institut de sondage auprès de 936 personnes, montre qu'au sein de la famille, les femmes, plus que les hommes, s'occupent et gèrent au quotidien les soins et la santé.
Les femmes interrogées assument ainsi « clairement et personnellement » la responsabilité de ces questions.

Hommes, femmes : deux perceptions différentes

C'est la mère de famille qui, en général, donne les médicaments aux enfants (de jour comme de nuit, l'enquête ne le précise pas ?), suit la mise à jour des vaccins et se charge d'accompagner sa progéniture chez le médecin. Ce qui implique qu'elle a au préalable pris le rendez-vous, qu'elle assume ensuite les attentes parfois interminables et gère l'angoisse, l'impatience ou les pleurs de l'enfant... Mais le sondage s'en tient à des questions plus formelles et s'en remet aux chiffres.

Côté hommes, la perception en est un peu différente. La majorité d'entre eux considère ainsi que la répartition est égalitaire et que l'un comme l'autre, dans le ménage, prend sa part. Par exemple, sur la simple question de conduire l'enfant chez le médecin, 56% des hommes affirment qu'il s'agit d'une tâche partagée par les deux conjoints, mais les femmes ne sont que 32% à le penser.

De même, tandis que 65% des hommes déclarent que l'un et l'autre se renseignent quand il y a un problème de santé dans le foyer, seulement 45% des femmes abondent dans ce sens.
De plus, là où les femmes estiment clairement occuper une mission importante, les hommes ont non seulement tendance à minorer le rôle de leurs conjointes, mais, en outre, ils s'attribuent un rôle paritaire : 63% des hommes pensent que la santé du foyer est une préoccupation également partagée, seulement 49% des femmes l'affirment.
Enfin, 7% des pères de famille déclarent être la personne au sein du foyer à s'occuper principalement des questions de santé, mais cet avis n'est partagé que par 2% des femmes interrogées.

A l'évidence, aux questions précises de l'enquête, les hommes préfèrent se réfugier derrière le « nous » collectif du couple tandis que leurs compagnes préfèrent l'utiliser au singulier : « Nous, les femmes... »

Par Florence Touret