Une étude Mapa, Spontex, Ipsos
40 ans après mai 1968, l'égalité homme-femme est loin d'être la règle dans la répartition des tâches ménagères. Les femmes en font toujours plus. Et les hommes font preuve d'une forte inventivité pour y échapper ! Pourtant le couple idéal existe.
Les mauvaises habitudes ont la vie dure. 40 ans après mai 1968, l'égalité homme-femme est loin d'être la règle dans la répartition des tâches ménagères. Pire, les femmes en font toujours plus et souvent beaucoup plus. Au point que c'est une pomme de discorde dans un couple sur deux chez les moins de 35 ans.
Pour en savoir plus, Ipsos a interrogé pour Mapa et Spontex un échantillon de couples représentatifs de la population française.
L'investissement masculin est encore très limité
Du côté des femmes : si les hommes acceptent de réaliser certaines tâches domestiques, leur investissement reste aujourd'hui encore très limité.
Les hommes avouent que leurs compagnes font la quasi-totalité des tâches ménagères et le plus souvent sans renâcler: tri et le nettoyage du linge (pour 94% des hommes interrogés, elles le font sans rechigner), changer les draps, laver les sanitaires mais aussi laver les sols, cuisiner, faire la vaisselle, faire les courses et repasser.
Sortir les poubelles, une affaire de garçons
Côté hommes, sortir les poubelles semble l'un des domaines réservés des garçons (79% affirment qu'ils le font et sans résistance.) La majorité des femmes affirme qu'ils peuvent aussi prendre la vaisselle en main (pour 59% des femmes, sans rechigner et pour 16% en essayant de l'éviter) ainsi que les courses (57% affirment qu'ils le font sans aucun problème et 22% en essayant de l'éviter).
Pour le reste, les choses se compliquent fortement. Une majorité de femmes affirme que son conjoint rechigne ou ne s'occupe jamais de la plupart des autres tâches. Mais côté hommes, la majorité a le sentiment de s'investir et de faire la quasi-totalité des tâches ménagères sans rechigner lorsqu'on leur demande.
Problème de communication? De réelles différences de perception en tout cas, qui génèrent des disputes dans près d'un couple sur deux chez les moins de 35 ans.
Les femmes en font toujours plus
Au final, note l'étude, la gent féminine en fait toujours plus. Pire, elle estime même en faire beaucoup plus. Quant aux hommes, une majorité (56%) avoue qu'ils devraient en faire plus. D'où des tensions et des disputes au sein des jeunes ménages.
Ce sont les femmes les plus jeunes qui ont le sentiment d'être les moins épaulées : 84% d'entre elles déclarent en faire plus que leur conjoint (dont 49% « beaucoup plus »).
Ce que les hommes sont prêts à faire pour échapper aux tâches ménagères témoigne d'une très forte inventivité, observe l'étude.
'Méfiez-vous s'il commence à être aux petits soins avec vous!', indique-t-elle. Autre stratégie masculine: faire la sourde oreille!
Mais le couple idéal existe
Une note optimiste heureusement : les évolutions dans les perceptions des tâches ménagères devraient générer des rééquilibrages entre les hommes et les femmes.
Le couple idéal existe. L'enquête montre que dans de nombreux couples l'équilibre des tâches ménagères est d'ores et déjà de mise. Ainsi, 24% des femmes et 32% des hommes affirment qu'ils en font « exactement » autant que leur conjoint.
Et puis l'image des tâches ménagères évolue. Pour la majorité des couples interrogés (54%), le ménage n'est plus considéré comme une corvée. Cela leur permet de se sentir bien avec leurs proches (77%).
Logiquement, ils estiment que réaliser ces tâches leur donne une image positive d'eux-mêmes (62% dont 59% pour les hommes et 65% pour les femmes). Une nouvelle danse est née, la danse du balais!
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