Montpellier : une mairie entre eau et végétation

De l'Ecusson à Port Marianne, Montpellier poursuit son développement vers l'Est. Dernier monument en date, la Mairie.

Une vue de l'Hôtel de Ville
Montpellier est une ville qui ne se développe pas en cercles concentriques, contrairement à beaucoup d'autres. Elle part vers l'est, le long du Lez, petite rivière qui la traverse. Et tout au bout de cette longue extension, à côté de Port Marianne, se trouve la nouvelle mairie, œ,uvre de Jean Nouvel et François Fontes.

Le premier abord en est surprenant. En voyant la façade, le cœ,ur balance entre une réalisation de la grande époque Ceaușescu et l'entrée d'un garage Mercedes. Fer et verre teinté bleu acier n'inclinent pas à l'emballement. Mais il ne faut jamais se laisser envahir par la première impression, aussi désagréable soit-elle.

L'entrée dans le hall est extrêmement plaisante. Par grosses chaleurs, c'est un havre de fraîcheur. Beaucoup d'espaces, lumière indirecte. Le bâtiment est conçu en U et au cœ,ur de ce U, un grand bassin, très encaissé, de rétention des eaux du cours d'eau. Des coursives qui évoquent Sing-Sing, des filins d'acier, des escaliers à claire voie, de la verdure, beaucoup de verdure dedans et dehors, la vue qui s'envole jusqu'au toit, les immenses baies vitrées qui permettent de contempler ce bassin, moment de zénitude pour détendre un cadrillon exaspéré. Tout un système, lié à l'énergie solaire, permet ouverture et fermeture des vitres volets sur la façade sud. Mais en cette période de canicule, il faut souhaiter très fort que le système fonctionne ou alors une pensée émue s'impose pour toutes celles et ceux qui y travaillent.

Rien ne laisse indifférent dans cet édifice d'angles, de pans coupés, de végétation et d'eau. Une prouesse architecturale qu'il faudra revoir dans quelques années lorsqu'elle aura atteint sa plénitude arborée.

Par Marie Catherine Chevrier