Par ces temps de canicule, il est bon de se plonger par l'esprit dans la poudreuse des Alpes tyroliennes ou bavaroises.
Dans ce « Tueur de princesses » de Andreas Föhr, les cadavres de jeunes gens gisent dans des robes de brocart d'or sous la glace de ces lacs de montagne qui entourent la région de Munich ou tombent d'un toit enneigé. Des morceaux de puzzle, comme autant d'indices, sont coincés dans la bouche des victimes, figurant un fragment de paysage et portant une inscription, lettres ou numéros.
Rien n'est léger dans ce roman, la mort d'adolescents n'est jamais chose facile.
Le commissaire Wallner en charge de l'enquête est intelligent, intuitif, timide et introverti. Mais son grand-père égrillard et présomptueux à souhait le pousse sans modération dans les bras de la gent féminine ; en prime, un brigadier-chef qui n'en fait qu'à sa tête, mais aux intuitions fulgurantes. Ces deux personnages apportent une respiration opportune, tant le sujet est noir.
Ce « Tueur de princesses » est un polar agréablement écrit, au suspens bien rôdé, qui peut se déguster sans modération sur la plage, au bord de la piscine ou sous un arbre, à l'abri des rayons du soleil.
Tueur de princesses de Andreas Föhr traduit de l'allemand par Anne Chauvet Aux éditions Prisma 19,95 €
Par Marie-Catherine Chevrier
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