'Fra Angelico. Frère angélique, peintre renaissant', par Neville Rowley, sort aux éditions Découvertes Gallimard le 15 septembre 2011, quelques jours avant l'ouverture de l'exposition 'Fra Angelico et les Maîtres de la lumière' au musée Jacquemart-André (23 septembre 2011 au 16 janvier 2012).
Pendant de nombreux siècles, Fra Angelico n'aura été considéré que comme le peintre dévot par excellence, celui qui n'arrivait pas à retenir ses larmes en peignant les nombreuses Crucifixions de son couvent de San Marco, à Florence. Une telle légende est certes bâtie sur un fond de vérité, tant celui que l'on appela aussitôt après sa mort le « frère angélique » fut marqué par la spiritualité dominicaine , elle ne doit pourtant pas laisser croire que le peintre aurait été en retard sur son temps.
En ce début du XVe siècle, Florence est en effet le théâtre de l'une des révolutions artistiques les plus importantes jamais produites : l'invention de la Renaissance. Suivant de très près les innovations de l'architecte Filippo Brunelleschi, du sculpteur Donatello et surtout du peintre Masaccio, le jeune Fra Angelico participe activement de ce renouvellement du langage figuratif fondé sur la perspective mathématique et la lumière solaire.
À partir des années 1430, Fra Angelico devient même le peintre le plus important de Florence, décorant aussi bien les chapelles des églises de vastes tableaux d'autels —, représentant l'Annonciation ou encore la Vierge à l'Enfant entourée de saints —, que les demeures privées par de nombreuses Madones. Quand les Médicis affectent à Fra Angelico et à son ordre le couvent de San Marco, le peintre va alors s'adonner à la décoration à fresque de chaque cellule, un travail magistral qui lui vaut bientôt d'être appelé à Rome auprès du pape. C'est là qu'il meurt en pleine gloire, en 1455, sans jamais avoir renié ni son attention envers la modernité picturale ni ses convictions religieuses pour le moins rigoristes.
Retracer le parcours de Fra Angelico, c'est comprendre ce que l'histoire de l'art a en grande partie oublié depuis plus d'un siècle : comment un artiste peut être à la fois, et sans se renier, moderne et conservateur.
L'auteur : Neville Rowley
Neville Rowley a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, conservateur au Metropolitan Museum de New York et a enseigné pendant trois ans à l'Université de Paris-Sorbonne. C'est là qu'il a obtenu en 2010 un doctorat consacré à un mouvement de la peinture florentine du XVe siècle, la « peinture de lumière ».
Il est l'auteur, chez Découvertes Gallimard, du hors-série Piero della Francesca (2007).
- Fra Angelico. Frère angélique, peintre renaissant
- Par Neville Rowley
- Découvertes Gallimard - Série Arts
- 128 pages
- En librairie le
15 septembre 2011
- 13,20 €
Actualité
Exposition « Fra Angelico et les Maîtres de la lumière » au musée Jacquemart-André du 23 septembre 2011 au 16 janvier 2012.
- www.decouvertes-gallimard.fr
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