On ne s'en lasse pas. Voir et revoir et encore revoir les images de Doisneau, ce photographe humaniste. Le musée de l'Hôtel-Dieu à Mantes-la-Jolie expose le temps de l'été quelque 100 clichés de Doisneau. Du 14 juin au 24 août 2008
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C'est avec sincérité, générosité et un sens aigu de la fraternité que Robert Doisneau (1912-1994) a effectué son métier de photographe. Préférant l'expression du sentiment au sensationnel, il a délibérément rejeté les images chocs et provocatrices, ce qui ne l'a pas empêché d'écrire avec finesse quelques-unes des grandes pages de l'histoire de ce genre photographique made in France qu'on appelle souvent la photographie de tendance humaniste.
Au cours de sa vie foisonnante, il s'est livré à une quête d'images offertes souvent à leur insu par les protagonistes du réel : familiers, passants, gens des rues, gens du monde...
L'exposition Un certain Robert Doisneau organisée en collaboration avec l'agence Rapho, permet de voir ou revoir une centaine de clichés pour la plupart en noir et blanc. Si la photographie est « un tout petit métier » c'est assurément avec un grand homme au geste élégant que le spectateur a rendez-vous.
L'exposition propose un parcours thématique autour de la vie et de l'œ,uvre de Robert Doisneau.
Comme son prédécesseur Eugène Atget ou son homologue américain Walker Evans, sa pratique de la photographie est indissociable de longues déambulations urbaines. Il aime se définir comme un « pêcheur d'images ». Photographe indépendant, il engage, dès 1939, une collaboration avec l'agence Rapho. Il fera de nombreux reportages à la demande de revues françaises et américaines tout en menant une pratique libre laissant la place à l'aléatoire.
Parmi ses premiers modèles apparaissent les enfants avec pour toile de fond la banlieue ou le Paris populaire. Il entretient avec eux des rapports de complicité et les surprend dans leurs jeux.
Paris est pour lui terriblement séduisante, de jour comme de nuit. Jacques Prévert, son ange gardien, l'entraîne dans des parcours insolites. L'écrivain atypique Robert Giraud l'introduit dans les bistrots des deux rives et dans le quartier des Halles où il déniche des modèles hauts en couleurs.
À la demande de la revue américaine Life, il réalise en 1950 une série sur les amoureux de Paris. Il met en scène deux figurants élèves du cours Simon pour Le Baiser de l'Hôtel de Ville. Succès retentissant et polémique qui rejaillit en 1988.
Les portraits de gens célèbres montrent comment il cherche à immortaliser la rencontre qu'il fait avec des hommes et des femmes hors du commun dont il admire le talent, l'esprit, la personnalité. On découvre des écrivains (Blaise Cendrars dans le Midi, Colette et Léautaud photographiés dans leur antre), des peintres et des sculpteurs dans des poses peu conventionnelles le plus souvent dans leurs ateliers (Fernand Léger, Gaston Chaissac, Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely).
L'humour devient contagieux avec Le Vélo de Tati. Le comédien Jacques Tati qui se confond avec le facteur de Jour de Fête pose dans une situation qui en appelle à l'absurde.
De 1949 à 1951 pour Vogue il prend en photo les cercles mondains et couvre les défilés de mode des grandes maisons parisiennes. Pendant trois ans il assiste à des réceptions et à des bals somptueux et photographie des princesses dans des poses sophistiquées et convenues.
-1 rue Thiers 78200 Mantes-la-Jolie
-Tél : 01 34 78 86 60
-Fax : 01 34 78 86 65
-www.manteslajolie.fr
-Exposition ouverte au public du 14 juin 24 août 2008
-tous les jours sauf le mardi
-du lundi au vendredi de 12h à 18h
-samedi de 9h à 12 h et de 13h à 19h
-dimanche de 12h à 19h
--Tarifs
-Tarif : 5 €
-Tarif réduit : 3 € chômeurs et RMIstes , 2,50 € étudiants
-Gratuité pour les moins de 18 ans et les scolaires
--Entrée libre le premier dimanche du mois
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