Le sourire d’Ingrid Bergman éclairera le 68 ème festival de Cannes! Un festival où les réalisatrices françaises sont bien représentées. Elles sont huit retenues en sélection officielle parmi celles-ci! !
« LA TETE HAUTE » un film d’auteur
Le festival donne le ton avec ce film émouvant, traitant d’un fait de société actuel….Un jeune en déshérence, la justice et l’éducation. Emmanuelle Bercot coscénariste de « POLISSE », le film de Maïwenn grand prix du Jury en 2011, ne prend pas trop de risques avec Catherine Deneuve dans le rôle de juge pour enfants et Benoît Magimel. Sortie en salles le 13 mai prochain.
« MON ROI »
Après son triomphe en 2011, Maïwenn revient avec une histoire d’un couple avec un enfant.! Après un accident une femme en rééducation plonge dans les souvenirs de sa vie, Une histoire d’amour, de passion et de complications. Pas facile après le succès de « POLISSE » même si le casting regroupe des acteurs de talents : Emmanuelle Bercot, Vincent CASSEL, Louis Garrel et Isild Lebesco, soeur de Maïwenn.
« LA TETE HAUTE »
Valérie Donzelli reprend un texte écrit par François Truffaut « Julien et Marguerite», pour en faire un film. Jean Gruaul, le scénariste, redonne vie à ce texte abandonné par François Truffaut. Un drame d’inceste entre frère et soeur, inspiré d’un fait divers du XVIIème siècle. Le couple fut exécuté. Dans les rôles Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaim.
La compétition sera rude
Sur les 19 films présentés, l’éclectisme de la sélection ou l’originalité du scénario (THE LOBSTER par exemple) font que beaucoup retiennent l’attention.Pour une fois, le festival n’a pas mis en avant pour l’ouverture « une grosse machine américaine » mais on attend « THE SEA OF TREES » de Gus Van Sant avec l’une des stars d’Hollywood Matthew McConaughey. Une rencontre dans la « forêt des suicides». Ce film intrigant est l’un des favoris de la compétition.
« THE VALLEY OF LOVE » de Guillaume Nicloux avec Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, des valeurs sûres. Un couple à la recherche de leur enfant disparu. Pourtant il a laissé une lettre avec des rendez-vous dans la vallée de la mort… Pour Depardieu, ce rôle est surtout plus flatteur que DSK!
On ne peut oublier Jacques Audiart, un habitué de la croisette (UN PROPHETE - DE ROUILLE ET D’OS etc). Il sera présent avec « DHEEPAN »….Banlieue parisienne….réfugié sri-lankais… agitation dans une cité sinistrée. Des acteurs quasi inconnus, dans un film fort, politique et social. Du Jacques Audiart comme on l’aime.
Un film fera surement débat « SAUL FIA » (le fils de Saul). Premier long métrage de Laszlo Nemes (ancien assistant de Bela Tarr). Deux jours de la vie d’un juif hongrois à Auschwitz-Birkenau. Affecté aux fours crématoires, il croit reconnaitre le cadavre de son fils (dont il ne s’est jamais occupé)…. Sauver le corps des flammes, trouver un Rabbin et lui offrir une sépulture. Ce premier long métrage de Laszlo Nemes confirme la vitalité du cinéma magyar. Gageons qu’il suscitera beaucoup de réactions. Souvenons nous de « LA VIE EST BELLE » de Roberto Benigni.
N’oublions pas les films en compétition dans « Un certain regard », les séances spéciales, les séances de minuit, les hors compétitions. Une sélection plutôt satisfaisante….si l’Asie est présente on regrette l’absence des pays Latino- américains…
Le sourire d’Ingrid Bergman illumine la croisette et ne peut que s’adresser à une sélection de qualité…il illuminera aussi le Jury dans ses décisions.
Un certain regard incertain de Jacques DOUAY
Ajouter un commentaire