50 nuances de Grey…. je m’interroge sur les « nuances » car je n’en ai point. Prendre du plaisir dans la douleur de l’autre, est-ce avoir le désir de l’autre ?
Elle le désire mais ne connait pas encore le plaisir. L’amour est un savant mélange de désir, de plaisir, de douleur parfois. Elle accepte la soumission par désir de lui. Cliché qui voudrait que les adeptes du sadomasochisme aient tous eu une enfance difficile.
Tourmenté ce garçon…forcément il ne peut ressentir du plaisir qu’à travers la douleur…mère prostituée, accroc au crack…initié au sadomasochisme par une amie de sa mère à quinze ans. Vous avez dit cliché ?
Elle, vierge à vingt et un ans, un peu « coincée », tombe sous le charme de cet homme aux allures de Ken, le copain de Barbie, riche bien entendu… vous avez dit cliché ?
Dakota Johnson n’a pas la sensualité de Sylvia Kristel dans Emmanuelle et est agaçante de soupirs et de lèvres mordillées. Où est l’érotisme dans ce film tiré d’un livre à l’écriture médiocre? Les répliques sont niaises à souhait. Certes les scènes sont léchées. Elles sont « classe ». Elles ne relèvent pas de la pornographie mais ne sont pas non plus réalistes, elles sont hollywoodiennes. Il n’y a pas d’alchimie entre les deux acteurs.
Cela n’a rien d’une oeuvre initiatique. Histoire d’O et 9 semaines 1/2 apparaissent comme des chefs d’oeuvres d’inventions érotiques. Ca dope simplement les ventes de sextoys, cadeaux estampillés « 50 nuances de Grey ». Un marketing bien orchestré, 100.000 places vendues avant la sortie, entre l’affaire DSK et la St Valentin.
La relation entre les deux partenaires a beau avoir lieu avec deux personnes saines d’esprit, elle n'en est pas pour autant plus saine. Exemple: faire un contrat avec une personne comme Anastasia, aussi peu expérimentée, est irresponsable surtout avec comme conseil d'aller voir sur internet pour se renseigner sur le SDM. Le film se garde bien d’avoir une approche pédagogique. Après tout, si elle accepte, elle sera responsable, quel courage !
Une « arnaque » ce film, lisse et aseptisé. Si le roman qui sert de base à ce film est mal écrit, il décrit d’une manière répétitive des scènes intimes qui bouleversent l’intimité partagée aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Nous sommes allés voir ce film ou vous allez y aller, conditionnés par le buzz médiatique organisé. Vraiment il n’y a pas là de quoi « fouetter une chatte sur un toit brûlant » dit d’une manière triviale. Ah oui ! j’oubliais….cet homme gère une société de 40.000 employés… lutte contre…la faim dans le monde ! Vous avez dit « cliché »….. Un billet d’humeur
Par Jacques DOUAY
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