Jusqu'au 19 janvier 2009
Dennis Hopper est un génial touche-à-tout. Réalisateur de 'Easy Rider', film sorti en 1969 qui allait constituer le coup d'envoi d'une nouvelle génération d'auteurs et de comédiens à Hollywood, il est aussi un acteur charismatique et intrigant, icône de l'Amérique de la contreculture et de la traversée des espaces, photographe pour Harper's Bazaar et Vogue, peintre, collectionneur. La Cinémathèque Française lui rend hommage jusqu'au 19 janvier 2009 avec films, expositions, conférences, etc.
[]
'Le projet de la Cinémathèque Française autour de Dennis Hopper a été mené avec la complicité amicale et la totale confiance de Dennis Hopper lui-même, qui s'est prêté au jeu', souligne Serge Toubiana, Directeur général.
Rétrospective Dennis Hopper
Après avoir été un remarquable acteur de seconds rôles dans les années 50 et 60, Dennis Hopper s'est révélé un cinéaste passionnant et singulier. Il réalise avec Peter Fonda Easy Rider, le film qui allait constituer le coup d'envoi d'une nouvelle génération d'auteurs et de comédiens à Hollywood. Alors qu'il accède au vedettariat en tant qu'acteur, il poursuit jusqu'à aujourd'hui une carrière de réalisateur parmi les plus originales du cinéma américain contemporain. L'hommage qui lui est rendu permet de découvrir l'intégralité des films qu'il a signés ainsi qu'un nombre important d'œ,uvres dans lesquelles il apparaît...
L'exposition
Dennis Hopper est à la fois le héros et le fil rouge de l'exposition, construite à partir de nombreux extraits vidéo, de plans inédits de Dennis Hopper aujourd'hui à Los Angeles, d'archives rares , et évidemment de ses photographies et créations at large (billboards géants, sculptures imposantes).
L'originalité de ce projet étant d'y adjoindre des œ,uvres provenant de la collection privée de D. Hopper, qui réunit aujourd'hui des œ,uvres emblématiques de l'art contemporain : Warhol, Basquiat, Ruscha, Salle, Rauschenberg, Herms, Berman... Ces œ,uvres résonnent en écho avec la pratique artistique et cinématographique d'Hopper lui-même.
Autour de l'exposition
Leçon de cinéma par Dennis Hopper, Ciné Club Jean Douchet consacré au cinéma américain de 1995 à 2005 (avec en particulier une séance consacée à Blackout d'Abel Ferrara avec Dennis Hopper), inauguration d'un nouveau cycle de conférences, autour de Dennis Hopper et du Nouvel Hollywood... La Cinémathèque française vous propose de nombreux rendez-vous autour de l'événement. Sans oublier le catalogue de l'exposition (coédité avec Flammarion Skira), et un prestigieux concours avec en jeu - entre autres - un voyage pour deux à los Angeles. Dennis Lee Hopper est né le 17 mai 1936 à Dodge City (Kansas, Etats-Unis). Il fait ses débuts de comédien en Californie. Il joue au théâtre à Pasadena et à San Diego, avant d'apparaître à la télévision en 1954. Sous contrat avec la Warner Bros. Pictures, il rejoint l'Actors Studio de Lee Strasberg, à New York.
Biographie et filmographie de Dennis Hopper
Dennis Hopper obtient très vite un premier rôle au côté de James Dean dans La Fureur de vivre (Nicholas Ray, 1955). Le public le retrouve donnant la réplique à ses camarades de l'Actors Studio (James Dean, Elizabeth Taylor, Carroll Baker) dans Géant (George Stevens, 1955), puis dans Règlement de comptes à O.K. Corral (John Sturges, 1956). Viscéralement rebelle, dans la vie comme à l'écran, l'acteur se fâche avec Henry Hathaway sur le tournage de La Fureur des hommes (1958) et rompt son contrat fraîchement signé avec la 20th Century Fox.
Malgré quelques apparitions sporadiques dans des productions de série B (la plus intéressante étant pour le film de Roger Corman The Trip en 1967), son retour le plus spectaculaire prend la forme d'un film qu'il réalise et coécrit : Easy Rider (1968). Produit avec peu de moyens, ce manifeste psychédélique en forme de road-movie connaît un retentissement mondial. Le modèle du hippie à moto, incarné par Peter Fonda et Dennis Hopper lui-même, et la bande-originale explosive et omniprésente, confèrent au film une valeur d'emblème pour toute une génération.
Dans les années 70, Dennis Hopper ne réalise qu'un film-manifeste (The Last Movie, western crépusculaire) et peine par la suite à réaliser d'autres films. En 1988, il réalise Colors sur la guerre des gangs à Los Angeles, qui remporte un certain succès. Acteur, il suit un parcours original qui le fait travailler en Europe comme en Australie ou aux Etats-Unis, et impose peu à peu une image de personnage décalé, voire de fou dangereux.
Il est particulièrement inquiétant en violeur raciste dans Rage (Stephen Gyllenhaal, 1990) ou en tueur sans pitié dans Blue Velvet (David Lynch, 1986) et Speed (Jan De Bont, 1993). Intelligent et imprévisible, il sait aussi prêter son visage impénétrable à des emplois plus subtils. Photographe frénétique d'Apocalypse now (Francis Ford Coppola, 1976), homme d'affaires dans L'Ordre et la sécurité du monde (Claude D'Anna, 1978), ou encore collectionneur et galeriste dans Basquiat (Julian Schnabel, 1996).
L'ancien 'bad boy' retrouve l'atmosphère sauvage des années 50-60 avec Rumble Fish (Francis Ford Coppola, 1983), True Romance (Tony Scott, 1993) et Hell Ride (Larry Bishop, 2007), un hommage aux films de 'Bikers', produit par Quentin Tarantino.
Dans les années 1960, Dennis Hopper collabore aux magazines Harper's Bazaar et Vogue, comme photographe.
Amateur d'art contemporain, collectionneur réputé, il apparaît dans le documentaire Esquisses de Frank Gehry (Sydney Pollack, 2005).
Lire aussi Dennis Hopper à la Maison des Etats-Unis
- Cinémathèque Française
- 51, rue de Bercy, Paris 75012
- Tarifs: plein tarif, 7€
exposition + film, 9€
- Billetterie en ligne
- Accès à l'exposition:
Métro Bercy - Lignes 6 et 14 / Bus n°24, n° 64, n° 87
- Site: http://www.cinematheque.fr
Par
Ajouter un commentaire