« On a tous tendance à croire autant ce que disent nos frères et sœurs que ce que disent nos parents » explique Isabelle Filliozat. D’où l’importance que nos relations intra familiales soient les plus confiantes possible.
Psycho - Comment gérer les fratries (suite) ?
Portrait d'Isabelle Filliozat - Psycho - Gérer les fratries partie 2 - Toutpourlesfemmes
Réparer la blessure
Il arrive qu’un enfant survienne dans notre vie à un moment où nous n’avons pas l’état d’esprit disposé à l’accueillir en toute sérénité (divorce, proche en détresse, etc.). L’enfant peut alors garder la sensation profonde de passer au « second plan » ou pire, de déranger sa mère. Reconnaître sa blessure profonde en lui parlant, même si l’enfant est encore petit, est le premier pas vers la restauration de sa confiance.
« Je ne t’ai pas accueilli comme je le voulais non pas parce que tu es un mauvais enfant mais parce que ta grand-mère était triste et que je me faisais beaucoup de souci pour elle ».
Notre honnêteté est une façon de donner du sens à ce que ressent l’enfant.
« Je me rends compte à quel point tu as dû te sentir triste et rejeté »
Si nous osons nommer les choses les plus pénibles, elles disparaissent. Et plus l’enfant est petit, plus nous devons être précis dans ce que nous expliquons.
« Tu dois trouver difficile de voir maman donner à manger à ton frère alors que tu voudrais jouer avec elle. »
Nous avons besoin de mesurer l’impact affectif que nous avons sur l’autre. Or, celui-ci ne devine pas forcément mes émotions et mes sentiments. Lorsque nous l’écoutons, il est important de ne pas toujours chercher à établir des correspondances avec notre propre histoire.
Le jeu pour renouer
Le jeu est l’espace dans lequel l’enfant reproduit les rôles qui l’animent et qui l’entourent. Il utilise ses voitures, poupées, playmobiles pour évacuer un stress subi à l’école, une frustration, une angoisse. Plus tard, il recherchera cela dans les films qu’il regarde et dans les musiques qu’il écoute. Il nous faudra à nous parents être attentifs à déceler les messages que nos adolescents voudront faire passer en étant attentifs à ce qui les touchent (ne pas rejeter leurs films, leur jeux, leur musique).
« Etre parents, c’est une création de chaque instant » (I Filliozat)
Nous sommes comme le porte-avions de nos petits planeurs. Autrement dit, lorsque l’enfant voit que nous sommes disponibles, il se sent rassuré et sait qu’il peut venir se « poser » quand il le veut, donc il peut voler loin. Cela le rassure aussi de voir que l’on s’occupe de sa fratrie et que l’on n'est pas maltraitant, ce qui lui ferait perdre tous ses repères.
Livre
Laurence Cohen : Qui veut jouer avec moi
Ateliers
http://parents-theses.be
Ajouter un commentaire