Nicolas Briançon adapte, met en scène et joue Volpone de Ben Jonson au théâtre de la Madeleine. Après Le Songe d'une Nuit d'été l'année dernière, il nous offre de nouveau, un classique aux airs d'aujourd'hui. Un spectacle brillant, inventif et drôle qui laisse malgré tout un certain malaise.
Au lever de rideau, une chambre forte dont les parois sont constituées de coffres-forts, occupe l'espace du plateau du théâtre de la Madeleine. Au centre, un lit. Le ton est donné. Volpone, le renard repose au milieu de ses richesses, il s'y prélasse et jouit de l'envie qu'il suscite chez ses riches 'amis', le corbeau, la corneille, le vautour. Eux se voient son héritier et pour cela, intriguent jusqu'à la bassesse et le crime, en pensant manipuler Mosca, le serviteur zélé de Volpone.
Mais à malin, malin et demi, rira bien qui rira le dernier!
Nicolas Briançon aime à tirer des vieux pots un très beau souper...il a 'revisité' la pièce (avec Pierre-Alain Leleu) en employant un langage qui parle à notre époque et imaginé une mise en scène inventive, très fluide et hors du temps tout autant qu'angoissante avec le 'ballet' des domestiques bien inquiétants.
Il s'offre le 'beau rôle', celui de la 'mouche', retors à souhait, et donne la réplique à Roland Bertin (ex-comédien français) qui campe Volpone, sorte de vieux grigou qui ne voit pas sa fin venir, aveuglé par la fortune. Un personnage à sa mesure.
Une fable du 17e siècle aux résonances toujours actuelles.
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