Emilie Malduca, créatrice pour la Cour des Créateurs
Dans le cadre des ateliers de la Foire de Paris, Cour des Créateurs a missionné plusieurs créatrices sur le thème de la récupération. Inspirées par ces emballages que l'on jette quotidiennement à la poubelle, elles ont laissé libre cours à leur imagination. Exemple : Emilie qui tricote les sacs plastique !
Trois questions à Emilie, la « tricoteuse » de sacs plastiques capable de créer une broche en forme de cœ,ur en deux coups d'aiguilles savamment maîtrisées.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours de créatrice ?
J'ai étudié le stylisme et le modélisme en prêt-à-porter femme à Lyon pendant deux ans, je suis ensuite venue à Paris pour me spécialiser en prêt-à-porter enfant et en lingerie. Après mes études j'ai travaillé en tant que designer pour des marques de lingerie, de prêt-à-porter homme et même de chaussure. Aujourd'hui je suis en pleine création d'une ligne de vêtements bio et je donne également des cours de couture chez Cour des Créateurs.
Comment vous est venue l'idée de tricoter des sacs plastiques ?
L'idée de départ est née d'un partenariat avec la société Eco-emballage, pour laquelle nous avons réalisé des robes en matériaux recyclables. J'ai choisi le sac plastique car à ce moment le cabas ou sac de shopping en tissu n'était pas aussi diffusés qu'aujourd'hui. Les sacs plastiques étaient distribués en abondance par les supermarchés et encombraient les cuisines , il fallait en faire quelque chose. Le sac plastique constitue un matériau souple et fragile au départ mais devient une fois tressé ou tricoté épais et solide. J'ai pu ainsi réaliser le corsage d'une robe, des bijoux et accessoires de sac.
Avez-vous été attirée par d'autres matériaux insolites ?
Récupérer des objets et matières pour créer de nouveaux produits m'a toujours attiré. D'ailleurs la moitié de mon intérieur est constitué de meubles recyclés et d'objets détournés.
Dans mes créations textiles, j'ai utilisé le papier pour des œ,uvres éphémères. Je m'amuse aussi à créer des bijoux à partir de petits objets métalliques ou en plastique.
Aujourd'hui je ne jette plus ces matériaux sans me demander s'ils ne pourraient pas avoir une seconde vie, c'est ma manière à moi de protéger un peu la planète.
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