Jusqu'au 05 janvier 2014
Le Musée d'art Moderne Saint-Etienne Metropole accueille Tony Cragg, l'un des acteurs majeurs de la Nouvelle Sculpture anglaise, aux côtés de Anish Kapoor u Richard Deacon. A voir jusqu'au 5 ajnvier 2014.
Tony Cragg, artiste britannique né à Liverpool en 1949, fait partie du mouvement de la Nouvelle Sculpture anglaise des années 1980 avec entre autres Richard Deacon, Anish Kapoor et David Mach.
Délaissant les fragments d'objets en plastique de ses débuts ('La lune bleue', 1980) pour des matériaux comme le bois, le marbre, l'acier poli ou le bronze fondu, chaque sculpture de Tony Cragg présentée ici introduit le thème de la circularité et du mouvement.
En effet, les sculptures de Tony Cragg proposent une sorte de parcours giratoire. 'Le visiteur est invité à effectuer autour de chacune d'entre elles une rotation. Leur force d'attraction réside précisément en ce qu'elles ne renferment ni face, ni côté, ni dos. Chacune des œ,uvres ne se laisse pas appréhender comme on le ferait d'une statue traditionnelle, d'une figure verticale. Il faut leur tourner autour et tourner d'autant plus qu'elles sont toutes, peu ou prou, circulaires'.
L'option du cercle se retrouve à l'intérieur de chaque œ,uvre. Ici, les fines strates en fibre de verre enroulées sur elles-mêmes forment des boudins ('Flotsam', 1998).
Chaque changement de matériau se traduit par une réflexion sur les possibilités formelles et expressives. Ce qui est constant chez lui, c'est l'enthousiasme passionné pour chacune des propriétés physiques du matériau. Tony Cragg raconte que 'la valeur de la surface (de la sculpture) peut aussi venir de l'interaction entre les matériaux ou de leur géométrie sous-jacente. On peut étirer un cercle en trois dimensions : il devient cylindre, doigt, bras, intestin, arbre, membrane soumise à une pression interne, voire symbole universel d'énergie vitale.' Il souhaite que 'le matériau soit dynamique, qu'il pousse, qu'il bouge, qu'il grandisse'.
Tony Cragg concoit des sculptures qui, vues de face, proposent une vision unifiée, un tout, mais à mesure qu'on tourne autour d'elles, l'unité est déconstruite en morceaux, en parties détachées et parfois distantes les unes des autres. Car la sculpture est rarement une et indivisible et c'est précisément la relation de continuité entre les parties et le tout qui implique un mouvement perpétuel.
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