Pour Ensemble et Séparément avec Marthe Villalonga et Jean Piat, on sourit, Mon beau-père est une princesse, nous fait rire avec Michel Aumont, Claire Nadeau et Bénureau. Nous ne serons jamais séparés de Jon Fosse, avec Ludmila Mikaël, vous fait bailler ou vous interroger sur les méandres des pensées intimes. Au choix!
A la Comédie des Champs-Elysées, Marthe Villalonga et Jean Piat dans Ensemble et séparément, jouent à l'amour-mitié: deux solitaires, deux indépendants très différents vont s'apprécier au fur et à mesure de leurs rencontres et enrichir leur temps par une amitié amoureuse bien agréable. L'un est éditeur, l'autre a écrit un livre. Deux inconnus? Pas tout à fait...
Françoise Dorin, l'auteur, a toujours la réplique pointue, les comédiens forment un duo plein de charme, on ne s'ennuie pas même si la pièce a un côté désuet et tient plus de la causerie que du théâtre. Le spectacle tient surtout aux deux protagonistes.
Au théâtre du Palais-Royal, dans Mon beau-père est une princesse, Michel Aumont est la princesse de son gendre... Soudain Bénureau (auteur et comédien), bobo et assureur, réalise qu'il a un coup de coeur pour son beau-père, un cossu macho grognon, de droite mariée à une Claire Nadeau fofolle et frustrée. Un baiser va mettre le feu... au beau-père et éteindre l'incendie dans le coeur du gendre mais remettre la famille en place et en route pour de nouvelles aventures.
On rit beaucoup aux péripéties de la pièce, au jeu de Michel Aumont, à la fantaisie de Claire Nadeau et à l'écriture de Bénureau. Une histoire originale, dans l'air du temps, pour tous les publics, qu'ils soient pour ou contre le mariage pour tous: ici le 'message' est: l'amour peut vous tomber dessus n'importe comment, n'importe quand et avec n'importe qui...et s'en aller ou revenir au moment où on s'y attend le moins!
Au Théâtre de l'Oeuvre, dans Nous ne serons jamais séparés, Ludmila Mikaël joue les mots du norvégien Jon Fosse. Et des mots il y en a... L'auteur écrit les pensées, les réflexions, les répétitions, les revirements des moindres mots qui passent dans la tête de ses personnages. S'en suit une avalanche de paroles.
Ce qui l'intéresse, ce n'est pas l'histoire ou même ses héros, c'est ce qui nous trotte dans la tête. Certains penseront que c'est la version masturbatoire de 'il est parti chercher des allumettes', d'autres apprécieront la coupe en 3D du cerveau d'une femme désespérée.
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