Seuls quelques fragments de nous toucheront quelques fragments d’autrui | Exposition collective

Jusqu''au 19 janvier 2013 à la Galerie Thaddaeus Ropac dans le Marais à Paris

Couvrant vingt ans de pratique artistique, des années 1990 à nos jours, la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris expose des œ,uvres toutes liées à la technique du collage, de la fragmentation et du montage.

Couvrant vingt ans de pratique artistique, des années 1990 à nos jours, les œ,uvres exposées à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris, sont toutes liées à la technique du collage, de la fragmentation et du montage.

L'accrochage est lui même pensé comme un collage dans l'espace par la juxtaposition d'une variété de médiums (œ,uvres sur papier, wallpaintings, sculptures et films), par la superposition d'œ,uvres et par la présence d'autres en miroir fragmentant l'espace d'exposition et ses spectateurs.


De g. à dr. :  Linder, Escort Series XII 2012. Collage( 25,1 x 19,2 cm) - Urs Fischer, Pineapple/Melon 2010, (119,4 x 100,6 x 132 cm).



Pour Timothée Chaillou, commissaire de l'exposition «La réalité de chacun est un collage composé de ce qui attire notre attention et de ce qu'en retient notre mémoire —, nous composons avec ce qui nous est donné à voir dans une compréhension fragmentaire du monde. Nos idées et nos souvenirs ne sont souvent que des collages et le collage est la représentation analogique de ces associations.

Le point de départ du collage est une image (matérialisée ou mentale), qui en appelle une autre, puis en rappelle une autre, et ainsi de suite, pour constituer une combinaison d'images. C'est une technique, un mode de pensée, permettant l'association, fortuite ou provoquée, de deux ou de plusieurs réalités convergentes ou divergentes. Des images s'installent dans une situation, dans un espace, elles sont rassemblées, juxtaposées et agencées - se chevauchant, se succédant, se superposant - pour engendrer un récit.

Le collage produit des interactions conflictuelles ou fusionnelles, assonantes ou dissonantes entre des images agencées. Il est un écosystème d'associations hétérogènes, régi par le principe de mutabilité : c'est à la fois vouloir « faire crier les ressemblances » (Georges Bataille) et « cabrer les différences » (Serguei Eisenstein) . Il est un display d'images, une « métaphore de fraternité » (Jean-Luc Godard), une métaphore de la dépendance, de la rencontre amoureuse ou de la copulation : « il y a une énergie libidinale adolescente dans cette pratique, et sa fixation à vouloir coller ensemble des choses et des images » (Tom Burr). C'est une « constellation de fragments » (Haris Epaminonda), une association d'images structurées par contagion « s'infectant les unes les autres » (Luis Jacob), une présentation de la réaction en chaîne et de la collision.
»

De g. à dr. :  John Stezaker, Flash II 2007. Collage (17,8 x 14,2 cm) - Barbara Breitenfellner, Sans titre, 2010. Collage (30 x 22,5 cm).


Artistes: John M Armleder, Jesse Ash, Walead Beshty, Pierre Bismuth, Barbara Breitenfellner, Tom Burr, Anne Collier, Sam Durant, Marcel Dzama, Haris Epaminonda, Angus Fairhurst, Urs Fischer, Brendan Fowler, Luke Fowler, Noa Giniger, Wade Guyton, Robert Heinecken, Camille Henrot, Nathan Hylden, Annette Kelm, Gabriel Kuri, Elad Lassry, Claude Lévêque, Linder, Mathieu Mercier, Jonathan Monk, Sarah Morris, Richard Prince, Collier Schorr, John Stezaker, Catherine Sullivan, Kelley Walker, Gary Webb, Lawrence Weiner, TJ WIlcox, Cerith Wyn Evans.

A voir jusqu'au 19 janvier 2013, du mardi au samedi de 10h à 19h, à la Galerie Thaddaeus Ropac, è, rue Debelleyme 75003 Paris. Tél. : 01 42 72 99 00 & http://ropac.net





Par ArtsHebdoMedias.com
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