Jusqu'au 18 janvier 2014
La grande artiste d'origine libanaise, Mona Hatoum exprime dans des sculptures et des installations, le profond sentiment de déracinement, d'oppression et de blocage qui l'habite. Elle utilise des matériaux organiques ainsi qu'un langage parfois proche de l'art minimal. Elle expose à la Galerie Chantal Crouzel à Paris. Une exposition lui sera consacrée en 2015 au Centre Pompidou.
Mona Hatoum incarne les souffrances héritées de son exil, les heurts de son histoire, mais aussi ceux du monde. Elle matérialise dans des sculptures et des installations le profond sentiment de déracinement, d'oppression et de blocage qui l'habite, utilisant des matériaux organiques ainsi qu'un langage parfois proche de l'art minimal.
A travers ses œ,uvres récentes, Mona Hatoum poursuit ses réflexions sur les thèmes de l'intime, du domestique, mais aussi sur l'expérience de l'exil et les zones de conflit, qui animent sa pratique depuis trente ans.
Mona Hatoum, née à Beyrouth en 1952, vit entre Londres où elle a poursuivi des études d'art dans les années 1970 et Berlin. Depuis ses œ,uvres sont exposées dans le monde entier. pour les seules années 2012 et 2013, ses travaux, en solo - ont été accueillis à la Galerie Max Hetzler à Berlin, à la Fundació Joan Miró, à Barcelone, chez Arter à Istanbul, au Kunstmuseum de St-Gallen, en Suisse, à la Galleria Continua de San Gimignano, (Italie), à la Chapelle des Pénitents Noirs à Aubagne.
Les œ,uvres composent un paysage très personnel, qui révèle l'étendue de son travail en terme d'échelles et de matériaux, depuis les grandes installations utilisant le verre et l'acier, jusqu'aux œ,uvres sur papier incluant ses propres cheveux.
Exilée depuis la guerre du Liban, éloignée de ses racines palestiniennes et de sa famille, l'artiste exprime, à travers l'installation Cellules, le désarroi que rencontre tout émigrant, les violences politiques qui frappent les populations civiles. Les cages d'acier, symbolisent la fatalité qui s'abat sur les êtres et les emprisonne.
La cellule, c'est aussi cette entité organique, cette fragile bulle de vie, qui pulse sous nos yeux comme un cœ,ur qui bat. Les bulles de verre se trouvent ainsi acculées contre les grilles de la cellule, qui marquent de leur empreinte les parois externes des organismes, organismes qui sont même parfois littéralement écrasés sous le poids des cages.
La question de l'intimité chez Mona Hatoum , est centrale dans ses œ,uvres. Elle relate son parcours personnel et familial. Reflection superpose par exemple, trois voiles de soie reproduisant un cliché datant de 1948 représentant sa mère en train de coudre. La subtilité de la soie crée surtout des effets de transparence.
L'artiste utilise les cheveux depuis le début de sa pratique artistique et notamment dans plusieurs œ,uvres de petit format sur papier : Hair and there (2004) est un diptyque de gravures où les cheveux sont placés directement sur la plaque d'impression pour créer des motifs abstraits qui semblent à la fois composés et aléatoires.
L'artiste a réalisé une série d'œ,uvres sur du papier fait main auxquelles, pour certaines, elle incorpore ses cheveux mais également d'autres éléments corporels comme des ongles ou des poils.
A voir, jusqu'au 18 janvier 2014, du mardi au samedi, de 11h à 19h à la Galerie Chantal Crousel, 10, rue Charlot 75003 Paris. Tél. : 01 42 77 38 87 & www.crousel.com.
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