50,5 milliards d'euros notamment pour relancer la consommation
Le Parti socialiste a dévoilé, mercredi 21 janvier, son 'contre plan de relance' face à la crise, en riposte à celui du gouvernement qu'il juge très insuffisant. L'application de ce plan intitulé 'Agir vraiment contre la crise' suppose une mise au pot de 50,5 milliards d'euros, 2,5% du PIB, soit quasiment le double de celui du gouvernement (26 mds d'euros). Parmi les mesures phares, un 'chèque crise' de 500 euros aux plus modestes, et une baisse d'un point du taux de la TVA.
Martine Aubry, Première secrétaire du PS[]
Un mois et demi après son investiture, la nouvelle équipe du PS autour de la première secrétaire Martine Aubry entend faire de ce contre plan l'emblème du retour en force du parti. Intitulé 'Agir vraiment contre la crise' ce document comporte, en premier lieu, une analyse de la crise et de ses causes, une crise qui, selon le PS, 'avant d'être financière est d'abord une crise politique et sociale'. Il contient ensuite une critique en règle du plan anti-crise gouvernemental jugé 'très insuffisant', avant de présenter le plan du PS face à la crise, un plan 'massif, global,
adapté aux enjeux'.
L'application de ce plan d'une cinquantaine de pages et d'autant de mesures, suppose une mise au pot de 50,5 milliards d'euros, 2,5% du PIB, pas moins. Le gros des propositions socialistes repose sur des mesures en faveur de la relance du pouvoir d'achat et de la consommation, notamment grâce à la remise immédiate d'un 'chèque crise' de 500 euros aux plus modestes (environ 10 millions de personnes
*Bénéficiaires de la prime pour l'emploi, des minima sociaux (minimum vieillesse,RMI-RSA,API,
AAH, ASS,...)
), à une revalorisation de 3% du SMIC (environ 30 euros) le 1er février et à une baisse d'un point du taux de la TVA de 19,6% à 18,6% (soit plus de 6 mds d'euros). Les propositions du PS visent également à protéger les salariés et à relancer une véritable politique industrielle tout en répondant au défi écologique. Les socialistes prévoient ainsi la création de 100.000 emplois aidés supplémentaires, le gel immédiat de toutes les suppressions de postes dans la fonction publique, la construction de 300.000 logements sociaux supplémentaires ainsi que des mesures en faveur du secteur automobile.
Suppression de la loi TEPA
Pour le financement de ces mesures, le PS prévoit la suppression de la loi TEPA (paquet fiscal) de 15 mds d'euros.
Le plan du PS est annoncé alors que le déficit de la France devrait atteindre 4,4% du PIB en 2009, selon le ministre du Budget Eric Woerth.
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- Lire en Document joint le plan du PS 'Agir vraiment contre la crise'.
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