Portrait d'un micro-entrepreneur : Ahmed et son épicerie exotique

Mis à l'écart puis licencié d'un poste d'agent de médiation, Ahmed décide de créer sa propre activité et ouvre une épicerie de produits exotiques, grâce au microcrédit.



« Grâce aux 5 000 euros de l'Adie, j'ai pu faire des travaux, m'acheter un peu d'équipements et avoir une provision de trésorerie pour démarrer. »

Aujourd'hui installé dans le centre commercial d'un quartier populaire d'Orléans, il assure seul les commandes et la tenue de sa boutique. Il explique comment il s'organise pour faire face à toutes les contraintes de son nouveau statut. Le mercredi est jour de fermeture, il fait alors ses courses pour s'approvisionner.

Certes, les journées sont longues, et il ne compte pas ses heures de travail. Sans pouvoir encore vivre confortablement de son activité. « J'ai 1400 euros de charges mensuelles, logement compris, c'est difficile. Mais j'ai quand même pu acheter une estafette d'occasion pour mes achats. »

Ouvert depuis mars 2009, son commerce attire plutôt une clientèle d'origine africaine ou maghrébine, mais de plus en plus de clients français découvrent les bienfaits des produits qu'il propose. Il leur explique comment les utiliser, leur donne des idées de recettes. « C'est un
échange basé sur la curiosité et la découverte »
, dit-il. Ouvert tous les jours, même le dimanche matin, Ahmed avoue se donner à fond pour développer sa nouvelle affaire. « C'est à moi, alors j'essaie de bien faire », dit-il fièrement. En espérant pouvoir embaucher un salarié pour l'aider dans un an, si tout va bien.

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Par Laure Menanteau
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