A 23 ans, la photographe Pauline Darley a déjà tout d'une grande. Ses photos sont déjà publiées dans des magazines et des catalogues. Elle a un goût particulier pour le portrait.
Le portrait avant tout
Pauline se caractérise comme une portraitiste. C'est l'exercice photographique qu'elle préfère. Elle qui travaille pour les milieux de la mode, définit cet autre type de photo, par référence au portrait : d'abord un visage avec un univers autour. 'Il suffit qu'il y ait un beau vêtement et c'est de la mode. J'aime mettre en scène les gens et c'est plus facile avec de beaux vêtements'.
La photo de beauté
*plan très rapproché mettant plus en valeur les techniques de maquillage, coiffure et retouches
, 'ce n'est pas trop son truc'. Trop spécifique. Pauline a besoin de liberté.
Un parcours atypique
Formée en studio par son compagnon, Maxime Stange, Pauline est arrivée un peu par hasard dans la photo. A 17 ans, elle qui 'n'a jamais été très portée sur l'art', a voulu essayer .
'Pendant mes études de communication, je travaillais en tant que photographe, pour le magazine Envy du groupe Marie Claire'. Les achevant, elle se lance un défi : vivre de la photo pendant un an.
Ses inspirations
Attentive à son environnement, elle dit se laisser inspirer par tout : le quotidien, l'histoire, les magazines... Ses modèles, mannequins et comédiennes, ou bien encore des proches sont pour elle autant de sources d'inspiration, tant elle est intéressée par la forme d'un visage, ou par une expression.
Certains modèles sont devenues ses amies. 'On s'encourage mutuellement. Dans une séance photo, la satisfaction ne dépend pas que du photographe.'
Elle a récemment fait une série Hey Sailor ! Where is my boat ? sur le thème des marins et des pin-ups des années 40, 'So kitsh'.
Le noir et blanc , explique-t-elle, lui 'permet d'aller à l'essentiel', en orientant le regard du spectateur vers le modèle, plus que sur la couleur du vêtement. Elle aime également son côté nostalgique.
Un univers qui lui ressemble
Elle affectionne particulièrement de travail éditorial. 'Un édito[publication d'une série de photos dans un magazine, souvent spécialisé en mode
dit-elle, 'lui permet d'avoir plus de facilités pour les séances photos, lieux, modèles'. Les directeurs artistiques et rédacteurs en chefs lui laissent souvent carte blanche.
Le travail pour un catalogue, laisse moins de place à la créativité. Toutefois, elle entend 'faire quelque chose qui lui ressemble en prenant appui sur l'identité de la marque'. Pour elle, une forme de défi.
Au jour le jour
Elle a des idées qu'elle aimerait réaliser mais 'ça prendra du temps '.
'Je ne me projette pas dans temps. Cela me fait peur.' Les campagnes de publicité internationales, les voyages la font rêver. Et photographier Alain Chabat, Charlotte Rampling aussi.
Sa photo préférée
'Je me lasse souvent de mes images après les avoir faites, mais pas celle-là. Je l'ai réalisée il y a dix-huit mois. C'est la troisième fois que je joue avec la couleur à l'aide de gélatines
*flashs avec calques de couleur
, ici du jaune et du bleu. Cet univers un peu sombre, la coiffe, la modèle, tout me plaît encore. Les photos ont été reprises par le magazine américain Papercut.'
Un nouveau regard sur les célébrités
Les portraits de presse, lui ont appris à s'adapter à la personne, et à 'faire un portrait en dix minutes. Parfois c'est davantage, mais souvent les gens n'ont pas de temps. On se sait pas où la photo doit être prise. Peut être un bar, dans la rue, à leur domicile.' Elle cherche à capter un moment particulier de la personnalité, voire un aspect moins connu de son caractère.
'J'ai rencontré Elsa Zylberstein, nous nous sommes trouvé des points communs. Elle me disait aimer les modèles quand ils regardent vers le sol. Moi aussi.'
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