Plus de 70 ans: quels enjeux ?

Une majorité s'estiment en bonne santé - Les femmes redoutent davantage la perte de mémoire

Plus de la moitié des personnes de 70 ans et plus s'estiment en bonne santé et sont complètement « autonomes », selon une enquête de TNS/Sofres publiée en novembre. Elles sont en revanche largement préoccupées par la possible perte d'autonomie. Les femmes redoutent la perte de mémoire plus que les hommes.

Bonne santé

Alors que le taux de longévité ne cesse de s'accroitre dans la population, rares sont les études réalisées auprès des personnes de 70 ans et plus. Selon l'étude publiée en novembre par TNS/Sofres sur la perception des enjeux liés au « grand âge » et au vieillissement par les personnes de plus de 70 ans, 55% s'estiment en bonne santé et sont complètement « autonomes ». Elles sont en revanche largement préoccupées par la possible perte d'autonomie.



45% des personnes âgées de 70 ans et plus sont fragilisées : 19% expriment des difficultés dans le quotidien du foyer , 26 % doivent faire face à une perte d'autonomie « personnelle ».


Perte d'autonomie

- Près de 2 personnes sur 3 anticipent la perte d'autonomie
- Très logiquement, la perte d'autonomie amène à y penser souvent (3 sur 10)
- Parmi les personnes «autonomes», les hommes semblent avoir plus de mal à envisager la perte d'autonomie

Face à l'éventualité de la perte d'autonomie, de laquelle de ces attitudes vous sentez-vous le plus proche ? Ensemble hommes/femmes:

- Préfère ne pas y penser: 35 % (Femmes 35%)
- Pense parfois, sans plus: 47 %
- Pense souvent: 16 %
- NSP: 1 %

- «Envisage»: 62% (Femmes 64%)

Même s'ils ne se sentent pas limités dans la vie quotidienne, les « autonomes » sont préoccupés par la perte d'autonomie et hésitent à s'en ouvrir, à en parler

8 personnes « autonomes » sur 10 envisagent de devenir un jour moins autonomes. 4 personnes « autonomes » sur 10 ne veulent pas aborder le sujet avec leur entourage.

59% d'entre elles redoutent la perte de mémoire et les femmes davantage encore que les hommes (65%, pour 46%). 50% redoutent d'abord la perte d'autonomie 40% s'inquiètent plus de la perte de la vue.


'Peur de déranger'

Plus la perte d'autonomie est grande, plus la peur de déranger est forte

55% des personnes les plus « fragilisées » (en perte d'autonomie personnelle) ont peur de déranger et ne le font qu'en cas d'extrême nécessité.

Au quotidien, ces personnes les plus « fragilisées » plébiscitent les services à la personne (66%), autant pour leurs compétences que pour leurs qualités humaines et la famille (conjoint, autre membre de la famille) à hauteur de 64%.


Étude réalisée du 22 au 27 septembre 2008 par téléphone, auprès d'un échantillon de 1000 abonnés à « Notre Temps » âgés de 70 ans et plus, représentatif de cette population (en termes de sexe, âge, région et agglomération). A noter : l'interview de personnes très dépendantes physiquement et au niveau mental ou psychique ne peut être retenue, compte tenu du mode de recueil (par téléphone).



Par Nicole Salez

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