Plats cuisinés

Plus besoin de revenir sur la crise du cheval et bientôt celle du poulet et porc, des morceaux de porc ayant été décelés dans des sandwichs au poulet. La tromperie et l'abus de confiance sont patents. Néanmoins, tous les fabricants ne sont pas à mettre dans le même panier... à provisions. Une sélection de quelques plats prêts à l'emploi, réalisée par Marie-Laure de Vienne.

Le terroir artisanal pour le Gourmet du Net

Produits artisanaux de région sur le gourmet du net


Sur le haut du podium, loin devant les autres pour la qualité gustative, les mijotés de viande de la jeune entreprise Le Gourmet du Net. Créé en septembre 2011, le concept est né de l'amour du vrai, des produits de terroir de tradition. Carbonade de bœ,uf à la bière, cassoulet au confit de canard, poule au safran, cuisses de canard confites, sanglier de chasse français aux cranberries, joue de bœ,uf au piment d'Espelette : la volonté est de partager de bons produits dénichés dans les quatre coins de l'hexagone et fabriqués par une cinquantaine d'entreprises familiales le plus souvent artisanales. Les produits emballés sous poche longue conservation, se réchauffent au bain-marie environ 10 minutes, ne nécessitent pas de stockage au froid et coûtent quelques 3 € par personne ou moins de 5 € pour 2 personnes avec un mijoté de viande de 300 g.

www.legourmetdunet.com

Le prix attractif avant tout pour les centres Leclerc

Un terroir bien riche dans les enseignes Leclerc


Des prix compétitifs même si la saveur n'est pas toujours là avec l'enseigne d'E.Leclerc avec des références sous la marque « nos régions ont du talent » pour des plats terroir et « marque repère » pour des plats génériques. Le confit de canard pommes de terre persillées du Sud-Ouest est bon à 2,47 € , le saumon à l'oseille et tagliatelles à 3,13 € bien plus fade. L'enseigne propose aussi une troisième gamme appelée 'côté table'. Néanmoins quand le poids augmente (430g), le cassoulet au confit de canard du sud-ouest passe à 4,50 €.

Cuisine bien-être avec Fleury Michon

Une belle gamme 'bien être' chez Fleury Michon


Un bon point pour la cuisine bien-être de Fleury Michon qui affiche 25 % de sel en moins. Hachis parmentier à la provençale, paella au poulet, risotto verde et petites St Jacques, poulet et riz basmati : ces plats-là sont certes sains et peu caloriques (env. 360 Kcal), mais gustativement plus fade que les St Jacques au Noilly cuisinées selon une recette de Joël Robuchon. Dans les premiers plats, 0,53 g de sel pour 100 g, dans le second 0,87 g... Or le sel, c'est bien connu est un exhausteur de goût. Les plats « bien-être » sont conçus pour les personnes qui veulent surveiller leur consommation de sel , mais côté prix c'est presque équivalent. De 3,85 à 4,35 € pour la gamme Bien-être et 4,50 € pour le plat signé Robuchon. Pour les femmes pressées au bureau ou les repas nomades, les 'box' de risottos sont bonnes (3,40 €).

Des entrées et salades originales chez Casino

Une tartinable + une salade composent le repas chez Casino


On croirait que le marketing de l'enseigne a voulu jouer la « couleur thérapie » avec des salades jaune, orange, violette et blanche. Le produit associe un légume-phare avec d'autres saveurs : la carotte avec du jus d'orange, le céleri rémoulade avec des pommes granny smith et du miel, l'émince de choux rouge avec de la crème de betterave et des cranberries. 1,69 € le pot de 180g. En ajoutant un tartinable de poisson et légumes, cela peut, pour un appétit de moineau, faire office de repas.

Des plats avec sauce pour le boucher Charal

Une des référence viande en France, Charal avait sorti d'excellentes cocottes garnies de plats campagnards tels que le sauté d'agneau, le petit salé aux lentilles, le pot au feu de bœ,uf, la blanquette de veau. Même le « bœ,uf carottes » cher au commissaire Maigret avait été intégré à la gamme. Fin 2012, les Cocottes sont devenues plus festives avec des plats en sauce (ris de veau sauce au Cognac, mijoté bœ,uf & pruneaux sauce à l'Armagnac, mignon de porc & girolles sauce Fine Champagne. La présentation est belle dans la petite cocotte noire en plastique qui peut arriver aisément sur la table et remplacer l'assiette. Le prix est élevé si on est nombreux en famille : entre 4,10 et 5,20 € pour les cocottes classiques et 6 € pour les festives avec sauce.

La juste cuisson de Marie

Une pièce de bouef parfaitement saisie grâce à Marie


Beaucoup de nouveautés chez Marie, le leader de l'alimentaire en Europe, N° 1 français et N° 1 sur les produits élaborés. Fière de 30 ans de réussite, la marque innove sans cesse, met en avant ses fournisseurs ou l'origine de ses matières premières (Loué pour ses œ,ufs et ses poulets). Le rayon frais va voir la sortie en avril d'une gamme de très bons plats cuisinés avec « Juste Cuisson ». Voilà une nouvelle technique de cuisson, de conservation qui va permettre de consommer des produits à leur juste cuisson : noix de St jacques, gambas et pavé de saumon certes , mais l'intérêt réside surtout pour la pièce de bœ,uf poivre écrasée de pommes de terre ou échalote haricots verts. Chacun pourra choisir sa cuisson au micro-ondes et la viande est ainsi saignante, rose, plus cuite. Une vraie innovation car le pavé de bœ,uf n'existait pas auparavant (4,90 € les 900 g).

Pour les plus petits budgets, bonne initiative de la ligne « mon petit plat malin » avec des recettes gourmandes de clafoutis aux légumes chèvre ou lardons ou chorizo (2, 95 € les 280 g).

L'évasion exotique via Picard Surgelés

Exotisme assuré avec Picard surgelés


Picard Surgelés entraine les gourmands dans les quatre coins du monde avec des entrées, des plats cuisinés aux saveurs asiatiques, sud américaines, africaines. Les prix sont modiques, mais la surgélation équivaut souvent à plat mou dans sa texture et la croustillance n'est pas nécessairement au rendez-vous. 6 beignets de crevette et leur sauce à 2, 50 €, fajitas de poulet 2 à 3 parts à 9, 90 €, 12 mini tortillas à 6, 95 €.

Ambiance mexicaine avec les fajitas


La vente des plats cuisinés est en chute libre, on évoque une baisse de 17 % pour les plats à base de pâtes et de viande de boeuf. Mais le cas du poisson dit d'élevage n'est pas évoqué, la pâtisserie non plus. C'est toute la filière alimentaire qui est en crise et qui devrait faire son autocritique. Du saumon parqué dans les fjords et nourri de billes toutes les 10 minutes aux desserts soit disant artisanaux vendus par votre boulanger et confectionnés à 20 % par l'industrie, tout est sujet à réflexion, mensonge, tricherie, duperie. Cette situation va peut-être inciter les Français à se remettre eux mêmes encore plus assidument aux fourneaux, tendance largement amorcée depuis quelques années (l'engouement pour les cours de cuisine en témoigne).

Le saumon à l'oseille de la gamme 'côté table' de E. Leclerc


Par Marie Laure de Vienne
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