L'exposition « Phares », présentée au musée de la Marine à Paris jusqu'au 4 novembre 2012, est une visite idéale pour toute la famille pendant les vacances. Sur 1000 m2, le public est invité à découvrir les « sentinelles » de la mer, leur histoire, leur fonctionnement, la vie si particulière de leurs gardiens.
Une exposition consacrée aux phares est une première pour le musée de la Marine. Rien de plus logique cependant, car la France dispose d'un patrimoine exceptionnel dans ce domaine. Nos phares sont connus dans le monde entier.
Il existe actuellement 150 phares en France dont 130 en métropole et 20 outre-mer.
En 2011, 14 phares ont été classés Monuments Historiques —, une première depuis Cordouan en 1862 —,, et 50 sont désormais protégés.
La trentaine de phares ouverts au public, souvent en partenariat avec les collectivités, attirent 600.000 visiteurs par an. Un nombre important qui s'explique par le fait qu'il y a une véritable 'culture phare' en France à travers la littérature, le cinéma, la photo, fait valoir Vincent Guigueno, Commissaire de l'exposition, dans un entretien à Voilesetvoiliers.com.
Bien qu'en augmentation, le tourisme des phares n'est pas un phénomène nouveau : on visitait déjà Cordouan —, tout premier phare construit en 1611 - après la chute de Napoléon.
Le phare de Fatouville (Eure) propose par exemple des chambres d'hôtes, explique Vincent Guigueno. Certains phares ont aussi un usage scientifique, comme celui des îles Lavezzi (Corse). Plus original, le phare du Millier sur le cap Sizun (Finistère) a accueilli l'an dernier une expo d'art contemporain. Quant au phare de la Croix, à l'embouchure du Trieux (Côtes-d'Armor), il est ouvert aux kayakistes.
Riche de 650 objets exposés, l'exposition «phares» est jalonnée d'audiovisuels et d'installations lumineuses. Elle s'articule en trois axes : une approche historique et scientifique, la découverte des métiers et des hommes liés aux phares, leur sens mythique et artistique.
Dès son entrée dans l'exposition, le visiteur est plongé dans l'univers sensoriel des phares, grâce à un dispositif intitulé le « ballet des optiques ». On est d'emblée happé par le monde du marin et l'émotion qu'il ressent face cette source lumineuse qui surgit du fond de la nuit, à l'approche des côtes.
Les « Enfers » et les « Paradis »
Le jargon des gardiens, divise les phares en deux catégories : les « Enfers » et les « Paradis ». Vie de reclus, isolement, quotidien immuable, bruits oppressants font partie du quotidien des « Enfers ». Parfois muté en fin de carrière dans un « Paradis », sur une île ou sur le continent, il devient alors guide de son propre phare pour les touristes.
Phares@monde
A l'occasion l'exposition, le musée de la Marine invite à parcourir le monde en quête de phares et à participer à la grande collecte de photos de phares du monde entier sur Flickr, en suivant l'évolution de la carte Phares@monde:
L'album souvenir tout en images est un bel accompagnement à l´exposition. Dédié à l'exposition, il est en vente dans les boutiques-librairies du musée et en ligne. Il inclut une carte de France présentant les phares ouverts à la visite.
'Phares' au musée national de la Marine jusqu'au 4 novembre 2012
horaires : lundi, mercredi, jeudi, vendredi de 11 h à 18 h, samedi et dimanche de 11 h à 19 h
fermé le mardi et le 1er mai
Réservation et information au 01 53 65 69 53 ou sur reservation@musee-marine.fr
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