Dix-huit pour cent de moins que les hommes, tel est l'écart de salaire moyen que subissent les femmes dans les pays de l'OCDE, selon un rapport publié par l'organisation lundi 8 mars 2010 à l'occasion de la Journée internationale de la femme. En tête de ces inégalités salariales : la Corée du Sud et le Japon, en queue : la Belgique et la Nouvelle-Zélande. Avec un écart de 12%, la France arrive en sixième position parmi les pays de l'OCDE.
Alors que le taux d'emploi des femmes a augmenté dans tous les pays membres de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), ce sont toujours elles qui assurent l'essentiel des soins aux enfants et des tâches ménagères, ce qui limite leurs perspectives de carrière.
'Tant que les femmes, plutôt que les hommes, prendront sur elles de s'occuper des enfants, il y aura toujours des employeurs pour les percevoir comme étant moins impliquées au travail que les hommes', explique Monika Queisser, responsable de la division de politique sociale à l'OCDE. Les entreprises sont du coup moins enclines à investir dans des opportunités de carrière pour les femmes et les niveaux de salaire s'en ressentent', ajoute-t-elle.
Selon le rapport de l'OCDE, c'est en Corée du Sud et au Japon que les écarts de salaires subis par les femmes sont les plus importants : près de 40 % ! Suivent l'Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni, avec des écarts dans les salaires médians de plus de 20%.
En revanche, la Belgique et la Nouvelle-Zélande, sont les seuls pays où l'écart salarial est inférieur à 10%. La France, avec un écart de 12% en équivalent temps plein, arrive en sixième position, derrière la Grèce.
Le temps d'emploi des femmes dans l'OCDE était de 62% en 2008 contre 45% en 1970, note le rapport. Cependant, dans pratiquement tous les pays les femmes passent au moins deux fois plus de temps que les hommes à s'occuper des enfants et d'autres parents, ce qui les enferme souvent dans des emplois à temps partiel ou à moindre statut.
Environ un quart des femmes qui travaillent dans l'OCDE sont à temps partiel contre 6% des hommes, ajoute le rapport.
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