Ne réveillonnons pas !

Quelques conseils pour échapper à cette sacrée soirée, destinée à nous laisser éveillés jusqu'aux premières heures de la nouvelle année !
par Evelyne Dreyfus

Fête ou cauchemar récurrent ? Combien de fois certains d'entre nous n'ont-ils pas prononcé ces vains mots : l'an prochain, on ne m'y reprendra plus. Alors si, parmi les bonnes résolutions supposées, aussi inévitables en début d'une année que lesdits réveillons à sa fin, vous décidez de vous libérer du poids des fêtes publiques, laïques et obligatoires (laissons leurs convictions à ceux, rares, pour qui Noël reste un rituel religieux), voici quelques idées pour retrouver votre chère liberté.

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Profitez-en pour aller au cinéma, voir ces quelques films que, faute de temps, vous n'avez pas pu voir ces dernières semaines. Dans les villes, de nombreuses salles de cinéma fonctionnent. Faufilez vous dans une salle et vous serez surpris de la fraternité d'armes que l'on ressent entre libres adeptes du non au réveillon.

Débrouillez vous pour partir en voyage et, de préférence, pour être en vol le 31 décembre au soir. Qui pourra vous en vouloir d'avoir profité des places à bon prix ce soir là? De plus on vous choucoutera à bord comme jamais. Même les petits-pains gelés dans le plateau repas auront bon goût et rares sont les compagnies qui ne vous offriront pas une petite coupe de champagne.

Attention, partir en vacances ne peut pas constituer une échappatoire aux réveillons. Sauf si vous prenez une location. Surtout pas de formule hôtelière ! Les hôteliers du monde entier sont vos ennemis. D'un bout à l'autre du globe, que ça vous plaise ou non, vous n'aurez d'autre choix que de participer à la fête pré-fabriquée censée vous réjouir. En fait les tarifs de ces réveillons imposés réjouissent surtout les hôteliers.

Idée moins coûteuse : insistez aimablement pour remplacer vos collègues si votre travail suppose une présence continue (services hospitaliers, presse, aéronautique, gardiennage, sécurité etc). A leur question étonnée : vraiment tu es sûr que ça ne t'embête pas ? vous pourrez répondre magnanime : mais non vraiment je t'assure... Et qui pourra vous reprocher d'être absent de la table des agapes pour d'aussi bonnes raisons?

Vous pouvez aussi, si vous avez des inclinaisons mystiques, opter pour une retraite dans un monastère bouddhiste. Jolie façon de renouer avec la simplicité. En plus vous en reviendrez zen. Et là-bas, personne ne vous demandera de découper la dinde ni d'offrir l'I-Phone dernier cri.

La solution la plus simple étant de rester chez soi, tout simplement avec un sympathique repas pris, le jour même, chez le traîteur. Au programme : musique à plein régime (les voisins sont probablement sortis), un gros bon livre que vous vous êtes offert ou un DVD de votre choix (la télé, en général, ces jours-là, c'est nul). Et pourquoi pas, d'abord, un bon bain aromatisé duquel vous sortez en enfilant une tenue d'intérieur toute douillette ?

Il y a encore une autre suggestion. La plus belle sans aucun doute. Profiter de votre possibilité de renoncer délibérément à la fête pour permettre à ceux qui n'ont pas ce choix d'en avoir une. Les organismes caritatifs ne manquent pas et, cette année, plus particulièrement, ils risquent d'avoir besoin de vos bras et de votre disponibilité*.

[*A qui s'adresser ? :
[ www.espacebenevolat.org

www.secourspopulaire.fr
www.armeedusalut.fr
www.secours-catholique.org
www.emmaus-france.org
www.restosducoeur.org-

Par Evelyne Dreyfus
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