Cette semaine d'été, notre rédaction revient en Italie. A Naples précisément.
Entre Naples et la musique, la relation est passionnelle, fusionnelle. Farinelli et les castrats, le théâtre de San Carlo, Rossini, les chanteurs de rue, le conservatoire...une liaison infinie.
Midi, dans le vieux Naples, via dei Tribunali, une voix claire s'élève. Une soprano répète un lieder de Schubert. Puis un pianiste lance quelques gammes. Rien à voir avec la chanteuse. Quelques instants c'est un violon. Un autre registre encore. Nous sommes sous les fenêtres ouvertes du Conservatoire de musique.
Là furent réunis les quatre conservatoires de musique de la cité. On pousse la grille. Les gardes, placides, ne demandent rien. On entre dans un cloître tout de verdure. On passe un couloir pour arriver dans ce deuxième cloître, inondé de soleil. Quelques étudiants, installés sur les bancs de pierre, grignotent leur sandwich.
Naples, la musique, et le chant surtout , ont une relation passionnelle, fusionnelle. Pas d'endroit sans qu'un chanteur accompagné d'une guitare, ne vienne roucouler à vos côtés, souvent c'est vrai, pour récolter une pièce. Au théâtre San Carlo, plus vaste que l'Opéra de Paris, défilent les plus grands artistes, depuis Farinelli et les si célèbres castrats. C'est Barbaïa, l'impresario du San Carlo qui avait dû enfermer Rossini, pour l'obliger à écrire l'opéra Otello, qui lui avait été commandé.
Au programme de ce soir de mai 2013: Verdi et Rigoletto. Hommes, femmes, enfants, tous élégamment vêtus, se pressent aux portes éclairées du San Carlo. Atmosphère joyeuse. Ils attendent la grande fête musicale.
Tout l'été 2013, la rédaction de toutpourlesfemmes se promène en France ou ailleurs. En 'cartes postales', elle fait part de coups de cœ,ur, de ses étonnements, des petits moments de séduction captés au fil du quotidien.
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