A partir du 26 janvier 2011, Monoprix invite Le Mont Saint Michel dans ses rayons mode. Au programme : chic 'néostalgie' pour femmes et hommes en trench rayé, pull marin, marinière aux rayures joyeuses ou foulard graphique.
Le Mont Saint-Michel
La griffe Le Mont Saint-Michel est née à Pontorson, à quelques kilomètres de l'abbaye célèbre dans le monde entier. Depuis 1913, on y fabriquait en effet des «bleus» de travail fort réputés dans tout l'Ouest de la France. Il reste toujours de cet esprit des origines l'amour de la qualité... et un logo au graphisme si délicieusement désuet qu'il en redevient
furieusement contemporain.
Le jeune styliste Alexandre Milan a toujours été sensible à cette poésie du vêtement de travail même s'il est lui-même issu d'une autre tradition textile, nordiste celle-là : les Tricotages de l'Aa. Depuis 1919, sa famille fabriquait en effet des vêtements de maille très appréciés aussi bien par la grande distribution que par les créateurs. Amoureux de vieilles pierres, son père a acheté une propriété bretonne et a déménagé son usine dans les anciens communs. Alexandre vient à peine de lui succéder quand l'ouverture du marché à la Chine signe la fin de l'entreprise. Mais le jeune homme a grandi à la fois dans un château avec un socle de valeurs familiales traditionnelles et au contact de l'usine et du monde de la création textile : cela fait de lui le détenteur d'un savoir-faire assez unique pour sa génération et il entend donc poursuivre l'aventure sous une autre forme. Il rachète le nom Le Mont Saint-Michel et décide de le relancer en tant que marque de prêt-à-porter féminin en capitalisant sur son talent et sur le savoir-faire créatif de quatre générations synonymes d'excellence dans le domaine de la maille.
Lancés à l'hiver 2001, les premiers pulls connaissent vite le succès dans un réseau de distribution pointu à Paris et au Japon. La collection s'étoffe de saison en saison, devenant une marque de prêt-à-porter complète qui comprend aujourd'hui des basiques intemporels ainsi que des pièces pointues qui viennent pimenter une silhouette. Parallèlement, une première boutique ouvre au centre de Paris et le réseau de distribution s'étoffe en l'Europe et aux Etats-Unis.
Le Mont Saint-Michel a su renaître et se réinventer, en marque de mode. Ce monde est amoureux des étiquettes et certains n'ont pas hésité à la qualifier de 'néo-tradi créatif' tant il est vrai que les couleurs acidulées de ses vêtements savent venir dynamiser, parfois dynamiter, les codes classiques. Le tout dans une sorte de «néostalgie» joyeuse d'autant plus appréciée que nous avons bien besoin de créateurs comme Alexandre Milan capables, à la lumière du passé, d'éclairer l'avenir. Le Mont Saint-Michel incarne un chic très français qui consiste à être d'autant plus contemporain et pertinent qu'il est l'héritier d'un patrimoine unique qu'on nous envie dans le monde entier. Est-ce pour cela aussi que la griffe est en train de prendre autant d'ampleur hors de nos frontières ?
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