La maison dans laquelle est né Victor Hugo, à Besançon, vient d'ouvrir ses portes au public. Cette maison natale, plutôt que musée, se veut lieu de mémoire des combats engagés par un homme qui s'est battu toute sa vie pour « l'accroissement de la liberté » et « contre la souffrance humaine ». Un combat toujours d'actualité. D'où les partenaires choisis...
Victor Hugo, l'écrivain français le plus lu au monde, n'aura pas vécu longtemps à Besançon, mais... il y est né ! Et la ville vient de décider d'ouvrir au public la maison où il a vu le jour.
Jusque-là, seules une plaque et une vitrine rappelaient aux passants l'existence de cette demeure où l'écrivain n'a passé, durant l'hiver 1802, que les premières semaines de sa vie. Son père Léopold Hugo, chef de bataillon, fut en effet rapidement muté à Marseille, entraînant sa famille avec lui.
Mais, même si l'écrivain et homme politique n'y revint jamais, cela ne l'a pas empêché d'évoquer souvent cette ville dans ses écrits, et de son vivant même, on se pressait à Besançon pour visiter la pièce où il avait vu le jour.
Les combats politiques de l'écrivain
Contrairement aux autres maisons où vécut Victor Hugo, place des Vosges à Paris ou à Hauteville House sur l'île de Guernesey , ce lieu qui vient d'ouvrir au public n'est pas un musée, mais une mise en scène qui rappelle les incessants et principaux combats politiques de Victor Hugo pour la liberté d'expression, la dignité humaine, les droits des enfants et la liberté des peuples. Une scénographie moderne montre l'actualité et donc la persistance de ces luttes au travers des combats de Reporters sans frontières, ATD Quart monde, l'Unicef et Amnesty International. Tous partenaires de la Maison de Victor Hugo.
Dans la chambre natale, on découvre l'acte de naissance original du futur auteur des Misérables , et le portrait de ses parents. Le papier peint d'époque a été reproduit dans l'alcôve où devait se tenir le lit du nouveau-né. Une pièce reconstitue le dernier salon connu de Victor Hugo, rue de Clichy à Paris, où il recevait les célébrités de la IIIe République (avec son éléphant de bronze, son lustre en verre de Murano et ses chaises).
Jouxtant la demeure (et en faisant aujourd'hui partie), la vitrine d'une antique pharmacie avec ses boiseries et ses pots d'herboristes en faïence semble là pour nous rappeler que le petit Victor était, dit-on, de santé fragile.
La pharmacie, fermée depuis 1909, le mobilier en fut d'abord éparpillé, puis acquis par un riche collectionneur américain, puis légué au Palais Lascaris de Nice !
Aujourd'hui, le tout étant revenu à Besançon, la superbe boutique de l'apothicaire a pu être reconstituée.
La visite de la maison natale de Victor Hugo est gratuite jusqu'au 31 décembre 2013.
Maison natale de Victor Hugo
- 25 000 Besançon
- Tél 03 81 87 85 35
- 140, Grande-Rue.
- Tarif (à partir du 1er janvier 2014) : 2,50 € (gratuit jusqu'à 18 ans)
Office de Tourisme de Besançon :
- Tél : 03 81 80 92 55
- http://www.besancon-tourisme.com
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Jean Marc-Hovasse, Directeur de recherche au CNRS et biographe de l'écrivain (chez Fayard) a été le conseiller scientifique de ce projet, Robert Badinter, ardent défenseur de l'abolition de la peine de mort, en est le parrain.
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