Une dégradation de 7,7 Md€
La mise à jour du budget 2008 de la France a été présentée par le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, Eric Woerth, lundi 13 octobre, lors d'un Conseil des ministres exceptionnel. Le solde d'exécution est évalué à -49,4 Md€, soit une dégradation de 7,7 Md€ par rapport à la loi de finances initiale pour 2008.
Les grandes lignes de l'équilibre soumis au vote du Parlement sont conformes à la prévision pour 2008 déjà exposée à l'occasion du projet de loi de finances pour 2009.
Le solde d'exécution pour 2008 est ainsi évalué à -49,4 Md€, en dégradation de 7,7 Md€ par rapport à la loi de finances initiale pour 2008. Cette dégradation résulte :
- de moins-values de recettes fiscales évaluées à 5 Md€ ,
- d'une aggravation de 4 Md€ des charges de la dette, sous l'effet notamment d'une inflation supérieure à la prévision initiale ,
- d'une amélioration de 1,3 Md€ des autres composantes du budget (en particulier recettes non fiscales et comptes spéciaux).
Rappel
Le projet de loi de finances 2008 présenté par Eric Woerth le 26 septembre tablait sur une hypothèse de croissance de 2 à 2,5 % en 2008 et sur une hausse de 2,5 % du pouvoir d'achat qui viendrait soutenir la consommation des ménages (+2,5 %).
Les dépenses des ménages devaient aussi être tirées vers le haut par l'amélioration attendue du marché de l'emploi.
Quant à l'investissement des entreprises, il devait rester dynamique (+4,5 %).
Le ministère des Finances s'attendait aussi à une progression assez soutenue des exportations (+5,7 %) et des importations (+5,5 %).
Quant aux prévisions d'emplois, elles s'établissaient à 255 000 en 2008 contre 210 000 en 2007. Cette hausse était expliquée notamment par 'la bonne orientation de l'activité et les allègements de cotisations de la loi Tepa'. 'Dans ce contexte, auquel il faut ajouter 'des conditions financières qui restent favorables' malgré les tensions récentes sur les marchés financiers, expliquait le communiqué du ministère du l'Economie, l'investissement des entreprises devrait poursuivre la progression amorcée mi-2007. Il pourrait croître de 4,8 % l'an prochain, après 4, 5 % cette année.'
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