L'année 2010 est marquée par une vive accélération des dépenses courantes en logement des ménages (+ 4,2 %), selon les Comptes du logement publiés en mars 2011 par le Commissariat général au développement durable. D'après la même source, cette accélération trouve son origine dans la hausse substantielle des dépenses d'énergie et d'eau, en lien avec le rebond du prix des énergies fossiles, alors que les dépenses de loyers ralentissent pour la cinquième année consécutive. L'édition 2011 des comptes du logement présente les résultats détaillés de 1984 à 2009 ainsi qu'une première évaluation des dépenses courantes, des logements achevés, des acquisitions de logements d'occasion et des travaux en 2010.

En 2010, la dépense moyenne par logement progresse à un rythme plus soutenu qu'en 2009. Elle s'élève à 9 800 euros par ménage et par an, après 9 500 euros en 2009.
Les locataires du parc social voient leur dépense moyenne par logement évoluer plus fortement que ceux du secteur libre (+ 3,4 % contre + 3,2 %).
Les dépenses des propriétaires progressent plus vite que celles des locataires.

Les dépenses courantes de logements en 2010
*Résultats provisoires
Accélération en 2010
Après un net ralentissement en 2009, les dépenses courantes en logement (loyers, consommations d'énergie et charges) des ménages s'accélèrent fortement en 2010 (+ 4,2 % après + 1,8 % en 2009) pour atteindre 297,7 milliards d'euros. Cette progression s'explique essentiellement par la hausse des dépenses d'énergie et d'eau succédant au repli marqué observé en 2009 (+ 12,1 % en 2010 après -3,2% en 2009), tandis que les dépenses de loyers ralentissent (+ 2,7 % après + 3,1 % en 2009).

Le regain des prix de l'énergie est directement lié aux évolutions des prix des produits pétroliers. Ces derniers, qui avaient atteint un point bas en décembre 2008, se sont réorientés à la hausse en 2009 et en 2010. En conséquence, le prix du fioul a fortement progressé (+ 22,8 % en 2010), et le prix du gaz a suivi cette tendance dans une mesure moindre (+ 6,5 % en 2009, après - 2,9 %). Les dépenses d'énergie et d'eau en volume progressent également plus rapidement qu'en 2009, sous l'effet d'une météo plus rude en début et fin d'année.
Le ralentissement des prix des loyers, initié il y a quatre ans, se poursuit en 2010 (+ 1,4 % après +1,8%). La décélération des loyers dans les secteurs libre et social simultanément explique ce ralentissement. Le rythme de croissance des charges s'élève en 2010 (+ 2,2 % en 2010 après + 1,3 %), les volumes s'inscrivant en légère hausse après avoir reculé en 2009.
Des propriétaires plus fortement impactés par la hausse du prix du fioul
Les dépenses courantes des propriétaires et des locataires se sont fortement accéléré en 2010, après une année de net ralentissement.
Les propriétaires sont davantage impactés par la hausse du prix du fioul en 2010, qui fait suite à une année de forte baisse. Ce moyen de chauffage concerne près d'un propriétaire non accédant sur quatre et un accédant sur six. Toutefois, les propriétaires voient leurs loyers (imputés) ralentir.
Les dépenses courantes des locataires du parc privé s'accélèrent, mais avec une moindre ampleur. Ils sont moins impactés par la hausse des énergies fossiles : l'électricité, dont les prix progressent de 3,7 %, est utilisée comme mode de chauffage dans 36 % des logements du parc.
Les locataires HLM voient leurs dépenses courantes s'accélérer un peu plus vite que les locataires du secteur privé. Ils pâtissent de la hausse du prix du gaz qui est utilisé dans 61 % des logements du parc. La hausse de leurs loyers reste également plus importante que dans le secteur libre, même si le ralentissement des prix des loyers du secteur social est plus prononcé que celui dans le secteur libre (+ 2,0 % après + 3,0 % en 2009, contre + 1,3 % après + 1,7 % dans le parc privé).
Voir les comptes du logement (Mars 2011): premiers résultats 2010 et compte 2009, en Document joint
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