(Observatoire Meetic avec OpinionWay)
Plus d'une Française sur deux serait prête à faire la grève de l'amour. S'inspirant de “La Source des femmes”, le dernier film de Radu Mihaileanu, le site de rencontres Meetic a fait réaliser par OpinionWay un sondage sur le thème 'Faire l'amour ou le ménage : il faut choisir !'. Résultats.
Faire l'amour ou le ménage : il faut choisir !
Pour convaincre leurs époux d'apporter l'eau de la source au village, les femmes ont décidé de faire “la grève de l'amour”. La scène se passe dans un petit village, quelque part entre Afrique du Nord et Moyen-Orient, de nos jours... Voici le synopsis de “La Source des femmes”, dernier film de Radu Mihaileanu avec, notamment, la pétillante Leïla Bekhti et qui est sorti sur les écrans le 2 novembre . Un sujet très actuel, que Meetic a souhaité transposer à notre société en interrogeant la population française dans un sondage inédit réalisé par OpinionWay en septembre 2011.
51 % des femmes prêtes à brandir la menace !
Certes, il ne s'agit pas d'une majorité écrasante, mais 51 % des femmes interrogées répondent par l'affirmative à la question : « Seriez-vous capable de faire “la grève du sexe” aujourd'hui pour inciter votre partenaire à participer aux corvées domestiques ? »
Cette décision varie selon la situation amoureuse, les célibataires —, se projetant dans une vie de couple —, seraient 61 % à faire ce choix, contre 46 % des femmes en couple et selon la génération également : 61 % des 18-24 ans se montrent plus déterminées contre 46 % des 60 ans et plus.
Cette menace est-elle efficace ? Oui, admettent 41 % des hommes. Là encore, les célibataires et les plus jeunes —, avec respectivement 44 % et 57 % des 18-24 ans —, semblent bien plus sensibles au sujet que les hommes en couple (39 %) et les seniors (30 % seulement des 60 ans et plus).
Non au chantage !
Dépassant la question du refus du câlin sous la couette, Meetic a voulu connaître les moyens employés et jugés les plus efficaces par les femmes pour que leur partenaire accepte de s'emparer de l'aspirateur ou de faire la vaisselle.
Bonne nouvelle : les Français ne sont pas des accros au chantage ! Ainsi, la méthode préférée est le dialogue : 48 % des femmes déclarent y avoir recours et 52 % des hommes pensent que cela porte ses fruits, notamment ceux qui sont mariés ou remariés (60 %).
Reste que la réponse qui arrive en deuxième position rappelle que souvent “l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même” : ainsi, 13 % des femmes renoncent à la confrontation et préfèrent tout faire elles-mêmes.
Plus étonnant, 24 % des hommes disent aussi se charger eux-mêmes des corvées, mais ce résultat est à pondérer : près de la moitié de ceux qui ont répondu ainsi sont divorcés et gèrent seuls leur foyer.
Bien loin derrière le dialogue viennent différentes stratégies, qui ne sont pas toutes jugées aussi efficaces par les deux sexes :
- La mise en place d'un planning séduit 5 % des femmes et 7 % des hommes.
- La dispute, utilisée par 5 % des femmes, mais seulement 1 % des hommes.
- L'ordre ou le commandement, intimé par 4 % des femmes et accepté par 1 % des hommes.
-Le silence fait match nul pour 2 % des femmes comme des hommes.
La bonne excuse... ce que disent les Français
Pour convaincre ou se laisser convaincre, tous les arguments sont-ils bons ? À cette question ouverte, les réponses varient, selon le caractère de chacun.
- Ainsi, certains mettent tout en œ,uvre pour préserver la paix des ménages : « Mon conjoint participe à égalité aux tâches », « La femme n'a pas naturellement à prendre en charge seule ces tâches, surtout si elle exerce un métier autre que maîtresse de maison ».
- D'autres font primer le pragmatisme : « Je suis fatiguée, j'ai besoin d'aide et tu fais cela très bien » ou « Elle est débordée et n'a pas le temps de le faire ».
- Il y a la méthode dure : « Si tu veux manger, il faut que tu fasses la vaisselle » ou « Ne plus faire le ménage et attendre que tout soit en bazar, il déteste ça ».
- Mais aussi la méthode douce : « Partager les tâches permet de gagner du temps pour être ensemble » ou « Une simple demande avec un sourire ».
Même si de manière générale l'égalité dans le partage des corvées domestiques est encore loin d'être acquise, les Français peuvent se rassurer : le sentiment amoureux ne dépend pas de la poussière sur l'étagère... Le câlin sous la couette a donc encore de beaux jours devant lui... Une bonne nouvelle à l'approche de l'hiver !
Ce qu'en pensent Leïla Bekhti et Radu Mihaileanu
Leïla Bekhti
Étoile montante du cinéma français, Leïla Bekhti, contrairement à son personnage dans le film, ne s'imaginerait pas faire “la grève de l'amour” : « J'espère avoir plus d'autorité que ça ! L'argument-clé, selon moi, c'est de parler (...). Je reste persuadée que ce n'est pas les uns contre les autres qu'on arrivera à quelque chose. »
Radu Mihaileanu
Quant au réalisateur Radu Mihaileanu, c'est la décision de sa partenaire qui l'intriguerait le plus : « J'aimerais en connaître la cause, en parler avec elle. En tout cas, ça me réveillerait, parce que si elle est amenée à faire “la grève de l'amour”, ça signifie que c'est grave. Quoi qu'il arrive, je suis fautif : je n'ai pas vu une souffrance évoluer en elle. (...) Quand on aime quelqu'un, on veille à ce qu'il ne souffre pas. C'est cela que l'on appelle la générosité. Et l'amour sans générosité, ça n'existe pas. »
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