« On ne pouvait que rechercher le ver dans cette pomme si parfaite, soupçonner que cette apparence de perfection peu ordinaire dissimulait la gravité et la profondeur du mal »
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-On retrouve dans ce recueil de nouvelles le mal-être dont souffrent presque tous les personnages de Cheever, tout comme cette quête d'un quelque chose qu'ils ne savent pas nommer mais dont l'absence est insupportable. Cheever révèle les secrets de famille derrière leurs façades.
-L'auteur a su évoquer le malheur sans tomber dans la compassion morbide. Les personnages ont toujours des aspirations en inadéquations avec ce qu'ils sont, avec ce qu'ils vivent.
John Cheever démontre à quel point l'homme tend à se perdre dans des détails oubliant par la même occasion de vivre, simplement.
Morceau choisi :
'Pourquoi l'été a-t-il toujours été une île, se demanda-t-elle , pourquoi une si petite île ? Quelles erreurs avaient-ils commises ? Qu'avaient-ils fait de mal ? Ils avaient aimé leurs voisins, respecté la valeur de l'humilité, privilégié l'honneur face au gain. Pourquoi, alors, avaient-ils perdu leur talent, leur liberté, leur grandeur ? Pourquoi les hommes et les femmes bons et généreux qui l'entouraient lui semblaient-ils être des personnages de tragédie ? '
-Chapitre : Le jour où le cochon est tombé dans le puits.
-Les ver dans la pomme
-de John Cheever
-Editions Joëlle Losfeld, 2008
-23€
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