Question: le téléphone mobile constitue-t-il un casus belli entre hommes et femmes, entre générations ou entre équipés mobile et non équipés ? Non, selon l'étude réalisée par TNS-Sofres pour l'Association française des Opérateurs mobiles dont les résultats sont publiés le 3 décembre. Et ce même si les relations avec le mobile sont fortement différenciées selon le sexe et les usages très variables selon les âges.
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Un outil incontournable...qui rassure les femmes
Le téléphone mobile continue de se diffuser dans la société française. Avec 79 % de personnes de 12 ans et plus équipées en 2008, il est devenu en quinze ans un outil incontournable. Les seniors qui représentent aujourd'hui 22% de l'ensemble des Français, sont désormais plus d'un sur deux à utiliser un téléphone mobile. Hommes et femmes entretiennent une relation différente avec leur téléphone mobile. Les femmes lui sont particulièrement attachées, notamment parce qu'il les rassure. Il a effectivement permis à 27% d'entre elles de rassurer des proches, et 11% de porter secours ou d'être secourues.
Cependant, les Français ont-ils tous la même conception du « savoir-vivre mobile » ?
Le savoir-vivre mobile
A l'occasion de l'édition 2008 de son Observatoire sociétal du téléphone mobile
* Etude réalisée du 22 au 26 août 2008 pour l'Association française des Opérateurs mobiles (AFOM) auprès d'un échantillon national de 1200 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 12 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d'agglomération.
L'édition 2008 de l'étude réalisée par TNS-Sofres permet de mesurer l'évolution des indicateurs du téléphone mobile dans la société française (équipement, usages, perceptions et opinions). Cette édition permet également d'explorer les convenances mobiles et la mise en place d'un savoir-vivre mobile.
, TNS-Sofres a fait le point sur cette question. Extraits.
Jusqu'à quelle heure peut-on appeler quelqu'un sur son mobile ?
S'il s'agit d'un ami, l'heure limite de politesse est estimée à 21 heures en moyenne. TNS-Sofres note toutefois une plus grande souplesse chez les jeunes (12-24 ans), dont la majorité pense pouvoir appeler jusqu'à 22 heures. Mais, s'il s'agit d'un interlocuteur qu'on ne connaît pas, 35 % des personnes interrogées jugent que 20 heures est la limite appropriée.
Est-il convenable de répondre à un appel dans un lieu public ?
Les avis sont partagés. Seuls un peu plus de la moitié des sondés ne voient pas d'inconvénient à décrocher dans le bus ou dans le train. En revanche, 73 % des Français trouvent inconvenable de se servir de son portable dans une salle d'attente. Quelle que soit la situation, les personnes non équipées d'un téléphone mobile sont beaucoup plus hostiles à son usage dans les lieux publics.
55 % des personnes interrogées estiment en outre qu'elles peuvent demander à quelqu'un de parler moins fort au téléphone ou lui signaler que le portable est interdit sans enfreindre les bonnes manières.
Peut-on fouiller dans le portable d'un membre de sa famille ?
Lire les SMS, écouter les messages ou regarder le journal d'appels d'un proche est inconvenant pour une grande majorité de sondés (82 à 92 %). Mais 5 % des personnes interrogées n'hésiteraient pas à aller jeter un oeil dans le téléphone de leur père ou de leur mère. Enfants et parents ne sont d'ailleurs pas égaux dans leur intimité : 10 % trouvent convenable de consulter le portable d'un enfant.
Pour en avoir le coeur net, TNS-Sofres a demandé aux sondés s'ils avaient effectivement déjà utilisé le mobile d'un proche à son insu. Bilan : 73 % assurent ne l'avoir jamais fait, 7 % ne l'auraient fait qu'une fois, et 20 % avouent l'avoir fait plusieurs fois, dont une majorité de filles de 12 à 17 ans.
Est-il bien perçu d'appeler en masquant son numéro ?
La présentation du numéro a donné les rênes de la communication téléphonique aux appelés. Et la majorité des Français plébiscite ce pouvoir. 56 % d'entre eux pensent qu'il est tout à fait convenable de répondre à un appel en fonction du numéro ou du nom qui s'affiche. De fait, l'usage du numéro masqué est jugé inconvenant par 57 % des sondés.
Le langage SMS, incongru ou non ?
Pas question d'envoyer un « dsl g creuV, jarive » à son patron. Pour 89 % des Français, le SMS phonétique est incongru s'il est destiné à son supérieur ou même à ses parents (60 %). Mais la tendance s'inverse lorsqu'il s'agit d'écrire à un ami (62 % jugent l'écriture SMS convenable), à son conjoint ou à un collègue.
Peut-on rompre par SMS ?
Cela ne pose pas de cas de conscience à 23% des 17-24 ans. Mais, globalement, 88 % des sondés ne cautionnent pas ce mode de rupture. De même, la majorité des personnes interrogées juge inconvenant de faire une déclaration d'amour par SMS, de prendre un appel pendant un dîner en tête-à-tête ou, pire, pendant un rapport sexuel, le comble de l'impolitesse mobile sur l'ensemble du sondage (seul 1 % des sondés estime la pratique convenable).
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