Comme deux fois par an, revoilà la rentrée théâtrale. Deuxième partie de saison, de nouvelles pièces sont à l'affiche. Le Mal Court de Jacques Audiberti inaugure le nouveau théâtre de Poche. Une renaissance symbolique puisque ce spectacle a été créé en 1947 dans ce même théâtre de Poche.
Un nouvel écrin
Le théâtre de Poche, petit par la taille mais grand par tous les spectacles et créations qui y ont été joués, retrouve une nouvelle jeunesse. Philippe Tesson l'a racheté et confié à deux metteurs en scène, sa fille Stéphanie et Chantal Rondelez. Résultat: deux salles, un foyer convivial, plus de clarté et beaucoup d'enthousiasme pour la nouvelle jeune équipe.
Une création de 1947 pour inauguration
La jeunesse et l'enthousiasme qui entoure une nouvelle aventure se sent dans le spectacle Le Mal Court choisi pour lancer le nouveau projet. Une pièce créée après-guerre par Jacques Audiberti, poète et dramaturge. Rien de démodé ni dans la langue belle et poétique ni dans le sujet, qui parle de mensonge, de trahison, du mal que les hommes préfèrent choisir plutôt que la limpidité, la clarté, le bien.
Une fable
Le Mal Court est une fable, une farce qui met en scène sous le règne de Louis XV, un roi d'Occident qui pour des motifs politiques, fait croire à une jeune princesse candide d'un royaume d'opérette, qu'il va l'épouser. mais rira bien qui rira le dernier. La belle va vite se mettre au diapason de toutes les finasseries et se révéler plus maligne qu'eux.
Une troupe à l'unisson
Julie Delarme incarne la princesse Alarika avec toute sa fraîcheur, sa joliesse et sa vitalité aussi bien dans l'innocence que dans la rouerie, dans l'émotion que dans la comédie. Décidément voilà une comédienne très juste autant dans Caïn en flic déterminé qu'en fiancée énamourée.
Ses camarades sont à l'unisson emmenés par un Jean-Paul Farré énergique et de jeunes talents plein d'allant.
Un spectacle plein de drôlerie, de poésie et de profondeur. Jolie réussite pour les débuts du Poche! Cela donne envie de découvrir les autres spectacles y compris des matinées...
Inventaires de Philippe Minyana à 19h avec Judith Magre, Edith Scob et Florence Giorgetti
To be Hamlet or not, de Chantal Rondelez petite salle
Par
Ajouter un commentaire