Le Cercueil des âmes, d'Ann Rosman

Chez Balland, vient de sortir 'Le Cercueil des âmes', thriller faisant le grand écart entre le XXIe siècle et le XVIIe. A offrir à celles et ceux qui ont le goût de l'étrange.

La romancière suédoise Ann Rosman livre son dernier opus «  Le Cercueil des âmes  ». C'est un polar qui parcourt les siècles. Le point de départ : des enfants découvrent le cadavre d'une femme sans tête sur une « Pierre du sacrifice », à l'histoire chargée, intimement liée à la mythologie nordique et à la sorcellerie.

La sorcière, ou supposée telle, en Europe, du nord au sud, a toujours subi le même sort, torturée, brûlée ou rouée, sa famille étant maudite de génération en génération. A l'heure de l'Internet, la malédiction a-t-elle une possibilité de perdurer ? La jeune inspectrice Karin Adler va devoir répondre à cette question, en étant confrontée à un imbroglio qui mêle sorcellerie au XVIIe siècle, jeux de rôle au XXIe et maltraitance au XX e. L'île de Mastrand, en Suède, sert de décor à ce polar haletant. Cette île a été le théâtre de procès retentissants en sorcellerie. Un quartier en a gardé son patronyme : quartier de la Sorcière.

Les morts sont des mortes au nez coupé. Selon une croyance ancienne l'âme résidait dans le nez, l'assassin serait donc un voleur d'âmes. Ce polar prend son temps et digresse de manière efficace afin de brouiller les pistes et de cerner au plus près les protagonistes de l'histoire. Leurs heurts et malheurs, en relation ou non avec l'intrigue, sont comptés par le menu. Si prochaine édition il y a, j'aurais une requête. Qu'il y est en avant-propos une liste des protagonistes ainsi que leur fonction. Cela fluidifierait la lecture qui se trouve ralentie par la complexité des noms. Mais c'est une critique mineure comparée au plaisir ressenti à la lecture de ce «  Cercueil des âmes  ».

Par Marie Catherine Chevrier