La Belle et la Bête : Regards croisés sur la beauté à l'institut culturel Bernard Magrez à Bordeaux

Jusqu'au 27 janvier 2013

Bernard Buffet, Yves Klein, Germaine Richer, Wim Delvoye, Magritte... mais aussi de jeunes artistes venus des Etats-Unis, Egypte, Israel, Chine, Inde, Roumanie, Italie, Belgique exposent à Bordeaux, illustrant par des oeuvres peintes, des sculptures, des installations, le thème universel de 'la Belle et la Bête'.

L'exposition La Belle & la Bête qui préseente une trentaine d'œ,uvres, croise des regards d'hommes et de femmes sur la Beauté.

L'exposition se réfère au film de Jean Cocteau de 1946, lui même adapté d'un conte écrit dans la tradition des salons littéraires français du XVIIIème siècle.

Célébrantla première année d'ouverture de l'Institut Culturel Bernard Magrez, l'exposition se compose d'œ,uvres majeures prêtées par des institutions prestigieuses et des artistes, en complément d'une sélection de la Collection Bernard Magrez : peintures, sculptures, photographies, vidéos, et installations. Autant de médiums hétérogènes pour éclairer un itinéraire contemporain de La Belle & la Bête dans les salons du Château Labottière, transformé à nouveau en un espace de poésie visuelle et d'émotions.


De g. à dr. : Xavier Veilhan, Marine 2011, (286 x 100 x 78 cm) - Valérie Belin, Cleome Spinosa ( fleur araignée ) Série Black-Eyed Susan 2010, (163 x 130 cm).


La Belle & la Bête invite à une réflexion sur la dualité de la Beauté, un des sujets fondamentaux de l'art, qui questionne les notions de l'altérité, du reflet de soi dans l'œ,il de l'autre, de l'identité qui se construit dans le miroir étrange de son semblable.

- Pour Paul Ardenne, historien de l'art La Belle est la Bête, et inversement
Ainsi, écrit-il :
«Mettre en phase beauté et bestialité est un lieu commun de la culture
universelle. Non pour les appareiller mais pour les opposer, le plus souvent.
La « beauté » est un trait de civilisation là où la « bestialité » invoque le contraire
même de la civilisation, la barbarie. Ulysse tue le Cyclope (...) Une fois translatée dans le monde des
humains, la « bestialité » induit l'anormalité, la monstruosité. Le Colosse de Goya
sème autour de lui l'effroi, et son Saturne dévore ses enfants sans la moindre
émotion. Qu'opposer à cette brutalité hors norme dont le spectacle épouvante ?
La « beauté », bien sûr, qui invalide pour l'occasion toute inflexion au morbide,
à la nausée ou au désespoir —, cette « beauté (qui) sauvera le monde », comme
l'écrit si pertinemment Dostoïevski dans Les Frères Karamozov. Valoriser la
beauté, dans cette lumière, c'est élire le civilisateur contre le destructeur, la valeur
contre le nihilisme, l'espérance (du meilleur) contre le fatalisme (du pire).»


De g. à dr. : Mircea Cantor, Europe Supported By Africa and Asia ( d'après William Blake ) 2009 - Adel Abdessemed, Taxidermia 2010, (170 x 170 x 170 cm).


Avec : Adel Abdessemed, Claire Adelfang, David Altmejd, Judith Avenel, Valérie Belin, Marie Bovo, Bernard Buffet, Mircea Cantor, Johan Creten, Wim Delvoye, Camille Henrot, Bharti Kher, Yves Klein, Rachel Labastie, Sigalit Landau, Guy Limone, Liza Lou, René Magritte, André Masson, Boris Mikhailov, Moataz Nasr, Shirin Neshat, Jean-Michel Othoniel, Paola Pivi, Martial Raysse, Germaine Richier, Raqib Shaw, Djamel Tatah, Xavier Veilhan et Yang Fudong.






A voir, du du vendredi au dimanche, de 14h à 18h à l'Institut Culturel Bernard Magrez, 5, rue Labottière 33000 Bordeaux. Tél. : 05 56 81 72 77 & www.institut-bernard-magrez.com. Plein tarif : 6 €, tarif réduit 4 €.



Par ArtsHebdoMedias.com

Portrait de admin

Ajouter un commentaire