Jean-Gabriel Chelala : Salon Nautique

Au Salon Nautique de Paris du 5 au 14 décembre 2008.

Parti le 13 janvier 2008 de Notre Dame de Paris, Jean-Gabriel Chelala s'est lancé dans un tour du monde inédit, intégralement à la force de ses bras et de ses jambes. Son objectif : démontrer que la force humaine est la première source d'énergie et qu'avec intelligence, nous savons devenir efficace et donc écologique.
Retrouvez-le au Salon Nautique de Paris du 5 au 14 décembre 2008.





Jean-Gabriel se lance sur les routes françaises, espagnoles et portugaises à vélo. Après 2.176km, l'aventurier rejoint le sud du Portugal où il retrouve son cyclomer (un bateau de 7,50m mu par un pédalier). Mais durant cinq semaines, une météo difficile et des déboires administratifs le clouent au sol.

Une première navigation dans des conditions difficiles.


Le 7 mars, il embarque à bord de son cyclomer pour traverser l'Atlantique. Direction les USA. Les conditions de navigation des premiers jours le contraignent à pédaler de jour comme de nuit. Mais une dépression remontant des Canaries contraint l'aventurier à rejoindre in extremis le Maroc pour s'abriter. Aucune fenêtre météo durant près de trois semaines. Le 11 avril, il reprend la mer, navigant dans des creux de plus de 5 mètres. À 30 miles nautiques de la première île des Canaries, Jean Gabriel est heurté par une baleine. Son safran est détruit. Nouvelle halte pour réparer.

La grande traversée et un premier record mondial.

A Lanzarote, tout le village de Punta Mujeres se joint au navipédaleur pour remplacer le safran détruit. Le 27 avril, la grande traversée démarre. Suivant la route des Alizés, Jean Gabriel passe au nord des îles du Cap Vert. Puis, il met le cap vers l'ouest. 65 jours plus tard, il touche le sol français de Saint Martin, pulvérisant le précédent record de plus de 23 jours. « À travers mon expédition, je veux montrer qu'en agissant avec intelligence, nous devenons efficace et par conséquent écologique. Nous avons en nous la force de changer les choses et ma traversée le prouve. ».
Une fin de traversée inédite et un deuxième record du monde.


Le 19 juillet, le navigateur repart de Saint Martin. En pleine saison cyclonique, il passe entre les îles Vierges pour se positionner au nord de Porto Rico. Vents et courants régulièrement défavorables l'obligent, là encore, à pédaler de jour comme de nuit. Tout autour de lui, l'agitation est extrême : bateaux de croisière, cargos, pétroliers, pêcheurs, touristes et des avions par dizaines l'éloignent définitivement du calme de l'Atlantique. Le 12 août Jean Gabriel pose pied en Floride après avoir parcouru 9.250km, et s'empare d'un nouveau record du monde en rejoignant l'Europe aux USA avec escales en 107 jours.




Sur les routes américaines, sur une nouvelle monture (voir photo d'ouverture)
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Troisième étape de l'expédition : la traversée du continent nord-américain, de la Floride et l'Alaska. « J'ai choisi pour rouler sur les routes américaines d'utiliser un vélo couché, plus confortable et mieux adapté aux grands espaces outre-atlantique. Le vélo couché à l'avantage d'être plus performant qu'un vélo traditionnel dès lors qu'il n'y a pas trop de reliefs ce qui est le cas de mon itinéraire. »confie le jeune aventurier. 7.231km plus tard, le résultat est une nouvelle fois éloquent. Avec une moyenne quotidienne de 10 km/h supérieure à celle de la première étape entre Paris et le sud du Portugal. Une nouvelle fois, le jeune franco-libanais prouve qu'en agissant avec intelligence, nous devenons efficace.

Quels que soient les aléas, ne jamais lâcher son idée.

Le retard engrangé entre le Portugal et les USA contraint notre aventurier à s'arrêter à Whitehorse (Yukon) au nord du Canada. Aucune traversée de la mer de Béring n'est en effet envisageable durant l'hiver. Mais Jean-Gabriel Chelala ne s'avoue pas vaincu et doit attendre le dégel pour poursuivre sa route.

L'occasion de rencontrer le public, de présenter son bateau au Nautic de Paris et de séduire de nouveaux partenaires.
Il lui restera alors trois étapes avant de rejoindre le Parvis de Notre Dame à Paris : la descente de la Yukon River sur les traces des chercheurs d'or, la traversée de la mer de Béring, à la rencontre des pêcheurs de crabes royaux puis enfin une dizaine de milliers de kilomètres à vélo à travers la Sibérie au cœ,ur des peuples de l'extrême Est du continent eurasien, toujours à la seule force de sa tête et de ses jambes.




Par Julie Montagard

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