Interview de Léa Stein, jeune créatrice de mode

A la veille de la Fashion Week haute-couture qui démarre le 1er juillet 2012 à Paris, toutpourlesfemmes a rencontré Léa Stein, une jeune créatrice prometteuse. Elle, qui vient de sortir d'ESMOD, la grande école de la mode, a déjà reçu plusieurs prix dont celui de stylisme décerné par la Fédération Française des Métiers de la Fourrure. Interview.

Pourquoi avez-vous choisi de devenir créatrice de mode ? Avez-vous eu un déclic, et quand ?

Je ne pense pas l'avoir choisi mais ça c'est fait tout seul. A 7 ans j'ai découvert la mode dans les livres.
Le vrai déclic c'était en 3ème. Je savais où je voulais aller : dans le milieu de la création. J'ai d'ailleurs toujours dessiné et ai en permanence sous la main une feuille de papier et un crayon.

Etes-vous plutôt attirée par le prêt-à-porter ou la haute couture ?

La haute couture parce que c'est magique ! Certains vêtements peuvent paraître immettables. Mais c'est là où la créativité explose. On marie les idées, les matières raffinées, les couleurs, les formes, le style... tout est permis. Ce qui m'intéresse aussi, c'est de pouvoir inclure le luxe dans le quotidien.

Léa Stein


Voulez-vous créer votre marque ou travailler pour une maison de couture ?

On ne peut pas connaître son identité à la sortie d'une école de mode. En septembre je rejoins à New York the Row, la marque haut de gamme créée par les jumelles Olsen

*Mary-Kate et Ashley Olsen sont des actrices américaines. Elles sont notamment connues pour avoir joué le rôle de Michelle Tanner dans la sitcom, La Fête à la maison
en 2007. La marque est en pleine ascension depuis qu'elles ont gagné le « designer award ». Je débuterai comme assistante styliste.

Vous avez étudié au Central St Martins College of Art à Londres, l'atelier Lannaux à Bruxelles et Esmod à Paris. Pourquoi avoir fait autant de formations en mode ?

Pour apprendre plus sur moi, pour découvrir mon identité de marque. Quand on apprend la mode à Londres, Bruxelles et Paris, on se nourrit de visions différentes. C'est intéressant de mélanger toutes ces formations et d'en tirer le meilleur.

Vous avez travaillé pour Lanvin, Vivienne Westwood ou encore Alexis Mabille. Qu'avez-vous retenu de ces grandes maisons de couture ?

J'ai appris la perfection, la recherche du raffinement extrême. Chaque détail compte, chaque finition est importante et le rôle de chacun est primordial.

Quels créateurs de mode vous inspirent?

Yves Saint Laurent et Valentino. Tous deux créent une image de la femme qui est très féminine. Leurs vêtements sont moulants, légers et en même temps un plus masculins. Leur objectif, en particulier Yves St Laurent, c'est d'embellir le corps des femmes. Si je crée ma marque je ne les oublierai pas.
Je suis très intéressée par Elie Saab, qui est dans la féminité extrême, les broderies, les matières soyeuses et légères. Et sans doute serais-je aussi influencée par The Row, avec ses matières plus structurées destinées à la femme androgyne.

Léa Stein


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Par Victoria Bricka

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