” Impressions botaniques ” d'Adrien Missika à la Galerie Bugada & Cargnel

Jusqu'au 27 juillet 2013

Si Adrien Missika s'inscrit dans la tradition des artistes voyageurs, c'est pour mieux questionner le sens et la notion même de voyage, à un moment où la diffusion vaste et quasi instantanée des images —, des guides touristiques aux chaînes de télévision spécialisées sur le sujet —,, en a profondément modifié les modalités et la signification.


De g. à dr. : Jardin d'Hiver (version indigène) 2013 - Botanical Frottage (Luna) 2013.


À travers un vaste champ de médiums, de la photographie à la vidéo, de la sculpture à l'installation, Adrien Missika explore les questions de l'ailleurs et de sa représentation, de l'exotisme et de sa mise en scène publicitaire par l'industrie du tourisme.

' Impressions botaniques', la première exposition personnelle de l'artiste à la galerie, s'inspire pour son titre d'Impressions d'Afrique, ouvrage de Raymond Roussel écrit depuis le bateau avant même que son auteur ne pose le pied sur le continent. À la différence de l'écrivain, Adrien Missika a bel et bien effectué le voyage dont il est ici question, en l'occurrence au Brésil, sur les traces de l'architecte paysagiste brésilien Roberto Burle Marx (1909-1994). Concepteur de très nombreux jardins, parcs et promenades —, dont celle, iconique, bordant la plage de Copacabana à Rio de Janeiro —, et collaborateur régulier d'architectes tels que Lucio Costa, Le Corbusier ou Oscar Niemeyer, il est considéré comme le fondateur de l'architecture paysagère moderniste. Également naturaliste, il portait un intérêt particulier aux plantes indigènes brésiliennes, dont il a nommé 33 espèces, et qu'il cultivait au retour de ses expéditions pour s'en servir dans la composition de ses jardins.

Au centre de l'exposition, trois structures verticales évoquent les quelques porte-jardinières conçues par Burle Marx pour sa propriété de Guaratiba. Adrien Missika a remplacé le métal des structures par du bambou de construction, utilisé dans les pays en développement pour la construction d'échafaudages —, offrant ainsi le contraste saisissant d'immeubles contemporains bâtis grâce à une technique ancestrale et à base d'éléments prélevés dans la nature. Ces tours végétales convoquent ainsi les concepts plus ou moins utopiques de jardins verticaux et de villes vertes.

A voir, jusqu'au 27 juillet 2013, du mardi au samedi, de 14h à 19h à la Galerie Bugada & Cargnel, 7-9, rue de l'Equerre 75019 Paris . Tél. : 01 42 71 72 73 & www.bugadacargnel.com





Par ArtsHebdoMedias.com

Portrait de admin

Ajouter un commentaire