Jusqu'au 5 juillet 2009
Henri Rivière (1864-1951) fut une grande figure du cabaret montmartrois Le Chat noir et l'un des acteurs les plus inventifs de l'estampe de la Belle époque.
L'exposition 'Henri Rivière. Entre impressionnisme et japonisme', présente une sélection de plus de 200 oeuvres comportant des estampes, des aquarelles et des travaux d'atelier retraçant soixante ans de création.
Créateur du célèbre Théâtre d'ombres qui fit la réputation du Chat noir à la fin des années 1880, Henri Rivière s'est ensuite imposé dans le domaine de l'estampe par sa passion de la couleur. En marge des courants artistiques de son époque, il puisa son inspiration dans les paysages de Bretagne où il séjournait régulièrement et dans les estampes japonaises qu'il collectionnait. Lorsqu'il mit fin à sa carrière de peintre graveur, en 1914, il poursuivit un oeuvre d'aquarelliste au gré de ses pérégrinations en France.
Pour Bruno Racine, président de la BnF, « cette exposition, qui fait suite à une dation exceptionnelle, permet de découvrir ou de redécouvrir Henri Rivière, qui a défendu un art généreux et proche du public. »
L'exposition retrace toutes les facettes de son travail et déroule le fil de sa carrière. L'évocation des débuts artistiques de Rivière plonge le visiteur dans l'atmosphère nocturne des ombres du Chat noir. Les spectacles dont il conçut les décors et assura la mise en scène comme La Marche à l'étoile et L'Enfant prodigue ont remporté un immense succès auprès de ses contemporains et ont eu une influence notable sur lespeintres nabis.
Au même moment, dans les années 1880, quelques eaux-fortes dans lesquelles l'inspiration fantastique se double d'une sensibilité impressionniste aux effets atmosphériques, le faisaient entrer dans le cercle des peintres-graveurs.
Sous l'influence conjuguée de l'estampe japonaise et des paysages bretons, il s'est lancé, au début des années 1890, dans la gravure sur bois en cherchant à transposer sur le papier les effets chromatiques des décors de ses spectacles d'ombres. S'appropriant la technique japonaise de la gravure sur bois en couleurs, il grava de nombreux paysages des côtes bretonnes qu'il imprimait lui-même dans des tirages limités à vingt exemplaires. Les deux séries La mer, études de vagues (1890-1892) et Paysages bretons (1890-1894), fruit d'un travail prodigieux, sont de véritables chefs d'oeuvre xylographiques.
Afin de toucher un public plus large, Rivière parvint à appliquer ses recherches à la lithographie, grâce aux conseils de son ami l'imprimeur Eugène Verneau. Largement diffusées, ses lithographies des Aspects de la nature (1897-1899), du Beau pays de Bretagne (1898-1917) ou encore de La féerie des heures (1901-1902), sont des «estampes décoratives» destinées à orner murs privés et publics.
Le parcours se termine par un choix d'une soixantaine d'aquarelles sur les mille qu'Henri Rivière peignit sur le motif tout au long de sa vie. Ce médium, qui devint exclusif à partir de 1914, permit à l'artiste de conserver le souvenir de ses séjours en Bretagne, Provence, Auvergne, Normandie ou encore en Ile-de-France.
-JUsqu'au 5 juillet 2009
-BnF - Site Richelieu
-58 rue de Richelieu, Paris IIe
-Mardi > samedi - 10h > 19h
-Dimanche 12h > 19h
-Fermé lundi et jours fériés
-Entrée : 7€ - TR : 5€
-BnF - Site Richelieu
-58 rue de Richelieu, Paris IIe
-Mardi > samedi - 10h > 19h
-Dimanche 12h > 19h
-Fermé lundi et jours fériés
-Entrée : 7€ - TR : 5€
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