Harold et Maude, pièce et film des années 70, a marqué son époque. Si aujourd'hui certains propos datent le spectacle, cela n'empêche pas de retenir son message: profiter de la vie dans tous ses détails, même dans ses peines et ses douleurs sans oublier la générosité et l'enthousiasme.
Quelle idée de reprendre au Théâtre Antoine, cette histoire de jeune homme hanté par la mort, qui va reprendre goût à la vie grâce à une jeune femme de 80 ans, qui elle, embrasse le présent de tout son être?
Le mal de vivre est de tout temps, la générosité, l'enthousiasme, le dépassement de ses peines, la recherche de la moindre parcelle de bonheur, aussi.
Harold (Benoit Solivéres) multiplie les faux-suicides et mutilations en tout genre, traine son mal être dans une maison austère et a un goût morbide pour les enterrements. Sa mère (Claire Nadaud) ne voit qu'une solution, le marier. Il rencontre fortuitement Maude (Line Renaud) aussi fantasque que lui mais elle, ne jure que par la vie et ses moindres joies. Elle lui apprendra le goût du bonheur.
La pièce est bien datée “années 70″, par les costumes et certaines situations. Ladislas Chollat, a créé une mise en scène rythmée malgré les changements de décor et de scènes qui se succèdent qui cassent l'action ou l'atmosphère. Il apporte de la délicatesse dans les moments d'émotion tout autant que de la franche fantaisie. On rit beaucoup aux “suicides” d'Harold, aux péripéties que subit la bonne et au jeu parfait de Claire Nadaud en bourgeoise évaporée et en mère dépassée.
Bruno Solivéres se révèle être un excellent comédien. Line Renaud met au service du rôle sa personnalité de femme entière et franche. Si on ne croit pas franchement à leur histoire d'amour, le duo s'accorde parfaitement. On est sûr de l'affection qui le lie.
Tous deux, chantent les paroles de Guy Béart, ” je voudrais changer les couleurs du temps, changer les couleurs du monde”.
Et si ce n'était pas qu'une chanson? Et si on s'y mettait?
Réservations : 01.42.08.77.71
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