Moins connues que ses tableaux, les œ,uvres gravées de Francisco Goya exposées au Petit Palais révèlent son regard lucide et désabusé sur les mœ,urs de son temps. A travers 280 œ,uvres, Goya démontre et décrypte les paradoxes de la nature humaine, capable de tous les héroïsmes comme des pires abominations.
Le Petit Palais a réuni 280 œ,uvres de Francisco Goya (1746-1828) parmi lesquelles 210 estampes. L'exposition retrace en quatre périodes clés le parcours de l'artiste : Les caprices (1797-1799), Les désastres de la guerre (1810-1820), La tauromachie (1815-1816) et les disparates (1816-1823). En complément et pour la première fois en France, l'intégralité du processus de création de Goya est mise en lumière : des dessins préparatoires aux épreuves.
Le parcours en 4 temps
Les caprices
Témoin de la décadence de la monarchie espagnole, Goya témoigne dans Les caprices des vices de l'espèce humaine en général et de la société espagnole en particulier. La publication des 80 planches gravées à l'eau forte et à l'aquatinte mêle le fantastique, le macabre et l'irrationnel. Sans doute inquiété par l'Inquisition, Goya retire les gravures de la vente. Des exemplaires, toutefois, circulent et franchissent les Pyrénées et vont passionner la génération des artistes romantiques comme Delacroix, Sand ou Baudelaire.
Les désastres de la guerre
Trop provocateurs, trop politiques, les désastres sont publiés, en intégralité, à titre posthume en 1863. Ils offrent une allégorie du désarroi de Goya devant les souffrances endurées par son pays avec l'invasion des troupes napoléoniennes dans les années 1810. L'artiste grave des scènes représentant la famine qui touche Madrid, mais également des scènes d'exécution.
La tauromachie
Les disparates
Goya reprend des motifs des trois périodes précédentes, mais le mystérieux et le fantastique prennent résolument le pas sur le rationnel. Les 22 gravures des Disparates est la série la moins connue, mais probablement la plus impressionnante. Suite d'images surréelles où le cauchemar, la terreur et l'absurdité se mêlent de mystère et de poésie.
€«J'ai vu cela» : mon journal de guerre
Goya se place comme un observateur qui va retranscrire les événements tels qu'il les voit dans un journal.
Il donne un sens nouveau au terme de guerre. L'image héroïque et virile laisse place à la laideur et aux actes de barbarie : soldats pilleurs et violeurs. Il stigmatise l'absurdité. Les victimes d'un jour deviennent les bourreaux.
Goya place l'humain au centre de tout. Il dénonce les atrocités de la guerre en mettant au second plan le décor. Toute l'attention se porte, ainsi sur les corps désarticulés ou combattants.
Enfin, il devient intrusif. La planche « Cela ne peut se regarder » en est un exemple. L'artiste invite le spectateur à regarder, à prendre parti et à s'inscrire comme comme dénonciateur.
Crédits Petit Palais/Roger Viollet et Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
Informations pratiques
Exposition jusqu'au 8 juin 2008
Petit Palais
- avenue Winston Churchill, Paris 8e
- M° Champs-Elysées Clémenceaux
- Du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Jeudi jusqu'à 20h.
- Tarif : 8 €
Possibilité de visites littéraires avec une conteuse ou visites avec conférences pour individuel et en groupe. Prévoir 4,50 € en plus du billet d'entrée.
- Tél. 01 53 43 40 00
-www.petitpalais.paris.fr
Exposition jusqu'au 8 juin 2008
Petit Palais
- avenue Winston Churchill, Paris 8e
- M° Champs-Elysées Clémenceaux
- Du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Jeudi jusqu'à 20h.
- Tarif : 8 €
Possibilité de visites littéraires avec une conteuse ou visites avec conférences pour individuel et en groupe. Prévoir 4,50 € en plus du billet d'entrée.
- Tél. 01 53 43 40 00
-www.petitpalais.paris.fr
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