Göksin Sipahioglu Reporter Photographe

Grand reporter, Göksin Sipahioglu a collectionné les scoops. Il a créé et dirige depuis les années 70, l'agence de presse photographique Sipa. Aucun pays ne lui est inconnu. Il a mené des reportages autant à Djibouti, qu'en Chine ou Cuba. La Maison Européenne de la Photographie dévoile aux travers de ses photographies tout le talent de cet éminent photographe.
Du 5 novembre au 25 janvier 2009.

Djibouti, 1967

Son patronyme évoque le fils du spahi, « celui qui fait la guerre à
Cheval », le Seigneur.
Né en 1926 à Izmir, sa vocation de journaliste remonte au lointain de son enfance. A l'âge de douze ans, il mène déjà une enquête sur les souterrains d'Istanbul. Plus tard il devient chroniqueur sportif, puis rédacteur en chef de l'Istanbul Express, le quotidien du soir dont il va modifier la maquette pour donner une place primordiale à la photographie. Son souci d'analyser les événements et de se projeter dans l'avenir pour en imaginer les conséquences. Ce qui d'ailleurs, le conduit à fonder un journal politique auquel il collabore avant d'en assurer la direction.

Ses missions changent au rythme de l'actualité : la guerre du Sinaï en 1956, reportage l en Albanie communiste, il sera le premier à demeurer à Cuba pendant la crise des missiles et à y travailler librement sous couvert d'une fonction de matelot bien improbable, etc.

Il réalise le texte et les photos de ses reportages, traque le scoop jusqu'à cette année 1968 où il débarque à Paris pour humer l'air du Quartier latin et assurer la couverture des événements de Mai 1968. Il lui apparaît alors que, la création des images à leur diffusion, un chaînon semble manquer. Il a la certitude que les photographies ainsi produites peuvent être diffusées à grande échelle pour les journaux du monde entier.

Il décide donc de fonder à Paris, avec Phyllis Springer sa compagne, la plus grande agence photo du monde, Sipa.

L'exposition de la Maison Européenne de la Photographie dévoile les talents de cet éminent photographe, son sens du cadrage, son goût pour le mouvement, son empathie et son humanité, mais aussi son habileté à travailler les lumières difficiles, à choisir des sujets difficiles.

Rencontre avec Göksin Sipahioglu et Jean-François Leroy le 10 décembre

La maison Européenne de la Photographie organise une rencontre entre
Göksin Sipahioglu et Jean-François Leroy, fondateur et directeur du festival Visa pour l'Image, le mercredi 10 décembre à 18 heures
--Ouvert à tous, sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Par Laure Menanteau