Jusqu'au 17 août 2009, le musée Maillol présente l'exposition 'George Condo, la civilisation perdue'. Cette manifestation s'inscrit dans un cycle d'expositions consacré à la jeune peinture américaine. George Condo a émergé sur la scène new-yorkaise, au début des années 80, en même temps que Jean-Michel Basquiat et Keith Haring.
George Condo est l'un des artistes américains vivants dont
l'influence se fait le plus largement sentir sur la scène
contemporaine. Il occupe
depuis près de trente ans une place de premier plan. Ses peintures,
dessins, estampes et sculptures se nourrissent d'une longue
tradition artistique européenne, métissant des sources d'inspiration
aussi diverses que Raphaël, Goya, Vélasquez, Picasso et Manet.
Dès ses débuts de peintre dans le New York des années 1980, il a
affirmé son style singulier pour lequel il a d'ailleurs inventé la
catégorie du « réalisme artificiel ». Ce langage pictural éminemment
original a profondément marqué la génération suivante.
Artiste consacré par ses pairs, George Condo l'est assurément, et
sa fidélité inflexible à la voie qu'il s'est tracée offre un exemple à bien des jeunes artistes. Il a
réintroduit les techniques des maîtres dans la peinture contemporaine en allant à contre-courant
d'une époque dominée par la Figuration libre, la transavantgarde et le néo-expressionnisme.
Dans les
années 1990, sa façon de revisiter les tableaux de maîtres a stimulé l'imagination de nombreux
peintres de la génération de Glenn Brown et John Currin, pour ne citer qu'eux. Depuis lors, il n'a pas
cessé de surprendre et de séduire le public avec des oeuvres volontiers grotesques qui traduisent une
profonde sensibilité à la grande tradition picturale.
« Il élève la drôlerie élégante à un niveau
quasiment insurpassable par n'importe quel autre peintre contemporain », souligne le critique newyorkais
Peter Schjeldahl. Il décompose et recompose les archétypes repérés dans notre vaste
paysage culturel, depuis la Playboy Bunny jusqu'à la reine Élisabeth en passant par Dieu et
Superman. Condo ausculte les fondements de notre société. Ses inventions picturales truculentes et
sa galerie de « portraits imaginaires » oscillent entre comique et tragique, entre bizarrerie et beauté
classique.
Condo vit et travaille à New York et à Paris où il séjourne fréquemment.
- Commissaires de l'exposition:
Olivier Lorquin
Président du musée Maillol,
Bertrand Lorquin
Conservateur du musée Maillol.
Biographie de George Condo
George Condo est né en 1957 dans le New Hampshire. Il a étudié l'histoire de l'art et la théorie musicale à l'université du Massachusetts à
Lowell. Il commence à exposer à New York en 1981, dans diverses galeries de l'East Village. C'est la
galerie Ulrike Kantor à Los Angeles qui organise sa première exposition personnelle en 1983.
L'année suivante, il présente quatre expositions personnelles, dont deux à l'étranger (à Ténériffe et à
Cologne) et deux autres à New York, simultanément. Au fil des ans, on a pu voir ses oeuvres dans de
nombreux musées, tant en Europe qu'aux États-Unis ou au Mexique. Elles sont entrées aussi dans
les collections d'institutions aussi prestigieuses que le Museum of Modern Art, le Whitney Museum of
American Art et le Solomon R. Guggenheim Museum à New York, et l'Albright-Knox Art Gallery à
Buffalo.
Ses peintures et ses sculptures ont fait l'objet de plusieurs monographies. On retiendra notamment
The Imaginary Portraits of George Condo, par Ralph Rugoff, New York, Powerhouse, 2002 , le
catalogue d'exposition George Condo: Sculptures, Zurich et Luxembourg, 2003 , et celui de la grande
rétrospective George Condo: One Hundred Women à Salzbourg en 2005. En 2000, le réalisateur
John McNaughton a tourné le documentaire Condo Painting pour October Films.
George Condo a reçu le prix de l'American Academy of Arts and Letters en 1999 et le prix Francis J.
Greenberger en 2005. Il a donné des conférences dans des musées et des universités à New York,
San Francisco et Los Angeles, entre autres. Il a animé un séminaire semestriel à Harvard en 2003.
ArtsConnection l'a élu « artiste de l'année » en 2008.
- Georges Condo et la civilisation perdue
- Jusqu'au 17 août 2009
- Musée Maillol, 61 rue de Grenelle, 75007 Paris
- Ouvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés, de 11h à 18h.
- Tarif entrée musée: 8 €
- Tél : 01 42 22 59 58
- M° : Rue du Bac
- Jusqu'au 17 août 2009
- Musée Maillol, 61 rue de Grenelle, 75007 Paris
- Ouvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés, de 11h à 18h.
- Tarif entrée musée: 8 €
- Tél : 01 42 22 59 58
- M° : Rue du Bac
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